Santé sexuelle et reproductive : Le centre SIRE lance officiellement ses activités
Le centre communautaire de santé intégré de la reproduction dit Centre Sire, a officiellement lancé ses activités le 17 octobre à Libreville, en présence de l’ambassadeur de France au Gabon. La structure se positionne comme la maison de la santé sexuelle et de la reproduction (SSR) qui abrite d’ores et déjà un programme de lutte contre les grossesses précoces à travers le « carnet zéro-grossesse ».
Projet rendu possible grâce à un financement de l’ambassade de France au Gabon à travers son fonds FEF-OSC, et au soutien technique du ministère de la Santé, le centre communautaire de santé intégré de la reproduction (Centre Sire) a officiellement lancé ses activités le 17 octobre. «La mise en activité du Centre Sire marque une étape majeure dans l’histoire de l’Association Ibogaïne», a déclaré le président de l’association Ibogaïne, porteur du projet. Ce, a indiqué Sandrine Itou-Y-Maganga, en ce qu’il lui permet de passer du statut appréciable, mais limité, d’acteur d’information et de sensibilisation sur la santé sexuelle et la reproduction, à celui d’acteur opérationnel.
Selon elle, le Centre Sire donnera à ses usagers, notamment les jeunes, les femmes, les personnes vulnérables, la possibilité d’accéder gratuitement à des contraceptifs divers, des examens biologiques, de bénéficier d’un accompagnement psychologique et d’un suivi médical, en particulier pour les femmes enceintes. «Le financement de l’ambassade de France va couvrir une période de 18 mois», a indiqué Sandrine Itou-Y-Maganga. «Ce concours financier va financer les activités du Centre Sire, mais aussi permettre de poursuivre nos activités de sensibilisation dans l’estuaire et pour la première à l’intérieur du pays», a ajouté la présidente de l’ONG Ibogaïne.
Le « carnet zéro-grossesse »
«Nous sommes associés à cette opération parce que pour nous, l’ambassade de France, promouvoir les droits en santé sexuelle et reproductive des femmes, des jeunes filles est absolument essentiel pour leur autonomie», a déclaré l’ambassadeur de France au Gabon, Fabrice Mauries. Pour lui, le centre devrait permettre aux femmes et aux jeunes filles de prendre des décisions éclairées concernant leurs corps et leur santé. «La maitrise par les femmes de leurs corps, c’est la condition première de leur indépendance affective, économique et politique», a commenté le diplomate français.
«Ce centre que nous voulons être la maison de la SSR va voir dans les prochains jours le lancement de notre programme de lutte contre les grossesses précoces à travers le « carnet zéro-grossesse »», a déclaré Sandrine Itou-Y-Maganga. Selon elle, ce carnet donnera le maximum d’informations et de conseils aux jeunes et sera celui sur lequel les jeunes filles écriront leur engagement de ne pas contracter de grossesse avant le BAC. Elle évoque une maison de la Santé sexuelle et de la reproduction (SSR), lieu de plusieurs animations, groupes de parole, formations des éducateurs. «Nous vous y attendons avec vos enfants», a-t-elle dit.
Un lieu sûr d’accès aux soins
Fabrice Mauries espère que le Centre Sire sera un lieu sûr d’accès aux soins, de sensibilisation et de lutte contre les discriminations avec toute la bienveillance qui est nécessaire et indispensable pour ce type de dialogue. «Nous restons engagés aux côtés des acteurs de la société civile gabonaise qui agissent en faveur de l’égalité», a déclaré le diplomate. Selon lui, à travers le fonds PISCCA, et depuis cette année le fonds équipe France, une trentaine d’organisations de la société civile ont bénéficié d’un appui à leur structuration, mais également une subvention pour développer des projets favorisant l’égalité des femmes et des hommes au Gabon.
«Ce centre est plus qu’un simple bâtiment, il représente un espace d’écoute, d’information et de soutien pour tous où chacun pourra accéder à des services essentiels», a déclaré Alain Charles Rotimbo, le secrétaire général du ministère de la Santé. Pour le ministère qui souhaite que ce lieu devienne un modèle d’excellence et un point de référence, a-t-il indiqué, le Centre Sire sera un pilier dans l’éducation et la sensibilisation de la population sur les questions de santé sexuelle. «Soyez tous rassurés, bien que cela ne soit pas facile, l’association Ibogaïne, reste engagée et déterminée à apporter son aide aux plus vulnérables d’entre nous», a déclaré Sandrine Itou-Y-Maganga.
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