Modernisation de l’enseignement supérieur au Gabon : des réformes pour répondre aux défis
Au regard des infrastructures universitaires vieillissantes et face à une capacité d’accueil demeurant insuffisante, le Gabon entreprend une vaste réforme de son enseignement supérieur. Sous l’impulsion du président de la Transition et du gouvernement, d’importants travaux de réhabilitation et de construction d’universités sont en cours pour moderniser le système et mieux répondre aux besoins des étudiants et du marché de l’emploi.
Au Gabon, depuis les années 1980, les infrastructures universitaires n’ont pas évolué, causant deux problèmes majeurs : un manque de places face à l’augmentation des bacheliers, et des bâtiments vétustes. Le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Hervé Ndoume Essingone, dans une interview accordée au quotidien l’Union, a indiqué qu’en 2024, alors que 22 308 bacheliers ont été admis, seules 16 215 places sont disponibles dans les établissements publics d’enseignement supérieur.
Pour y remédier, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a alloué 13 milliards de FCFA pour la réhabilitation de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) et de ses campus. Cette somme a permis aussi la construction de nouveaux amphithéâtres et salles de classe dans plusieurs institutions comme l’Université Omar Bongo (UOB), l’Université des sciences et de la santé (USS), l’Institut national des sciences et de gestion (INSG), l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO), l’École normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET) et l’École normale supérieure (ENS).
Afin d’augmenter les capacités d’accueil, des centres universitaires provinciaux voient le jour. Ainsi, le lycée technologique de Koula-Moutou deviendra un Centre universitaire, accueillant dès octobre des étudiants en chimie, informatique, et énergies renouvelables. «Les travaux de réhabilitation en cours, permettront d’accueillir dès ce mois d’octobre 200 étudiants dans les filières chimie industrielle, architecture et éco-construction, génie thermique et énergies renouvelables, informatique et communication, production mécanique», a-t-il fait savoir. Les universités d’Oyem, Mouila, Akanda et Port-Gentil sont également en construction.
Sur le plan de la gouvernance, un code d’éthique a été signé par tous les enseignants. Le calendrier universitaire a été réorganisé en deux périodes : une grande saison de septembre à avril, suivie d’une session de rattrapage de mai à juillet.
L’offre de formation a été revue pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Par exemple, une école vétérinaire a été ouverte à l’USTM pour soutenir le secteur agricole. «Sur les très hautes instructions du président de la République, un processus de diversification des offres de formation afin de les adapter aux besoins de l’emploi a également été entamé», a affirmé le membre du gouvernement.
Concernant la vie étudiante, les campus de l’USTM et de l’UOB sont en pleine réhabilitation. De plus, le statut social de l’étudiant, en cours d’élaboration, visera à améliorer les conditions de vie des étudiants.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.