La plupart disent toucher 150 000 francs de salaire mensuel depuis plus de 10 ans, certains réclament une évolution dans leur carrière, d’autres exigent de meilleures conditions de travail, mais tous attendent ce jeudi le paiement de la prime de rentrée scolaire qui tarde. À l’Assemblée nationale, le personnel a lancé un mouvement d’humeur dans le but d’alerter les autorités de la transition sur leur situation.

Sit-in du personnel au palais Léon Mba, le 10 octobre 2024. © Gabonactu.com

 

Ils n’en peuvent plus d’attendre. Le personnel de l’Assemblée nationale a lancé ce jeudi 10 octobre un mouvement d’humeur. Assis dès la matinée devant l’entrée du hall du Palais Léon Mba, ils espèrent que leur sit-in interpellera les autorités de la transition qui s’intéresseraient alors à leurs différentes revendications exprimées depuis plusieurs années sans jamais avoir été entendues. Dès revendications qui concernent prioritairement leur rémunération.

À la Maison du peuple, affirme-t-on, le personnel est soumis à un traitement salarial peu digne. Plusieurs agents seraient payés au Revenu minimum mensuel (RMM, souvent confondu avec le SMIG qui en est une des composantes), soit 150 000 francs CFA. Cette situation durerait depuis plus de 20 ans, à en croire certains. Pour d’autres, ce mouvement d’humeur vise plutôt à dénoncer la stagnation des carrières au sein de l’institution. Mais tous attendent le paiement, dans les meilleurs délais, de la prime de rentrée scolaire qui tarde, alors que les cours ont repris au Gabon depuis plus d’un mois.

Les ‘petites mains’ du Palais Léon Mba regrettent en tout cas de ne pas jouir des bienfaits de la transition depuis l’arrivée des militaires au pouvoir. Certains croient pourtant savoir que les nouvelles recrues du CTRI sont bien mieux payées qu’eux, en dépit des mesures prises par le général-président en vue de la réduction du train de vie de l’État. «Oligui Nguema doit savoir que nous sommes maltraités», a lancé l’un des agents mécontents pour expliquer leur sit-in ce matin.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Triste de voir ça quand on sait que ACCBN sa rémunération globable pouvait dépasser les 50 millions par mois et que Ali lui-même 250 millions. Avec de tels niveau d’inégalité dans le service publique vous appartenez et servez le même état. Nos cultures bantu font la promotion du partage et de l’égalité sociale. D’où nous vient l’inspiration de tels niveaux de traitement abyssales que même les maîtres du capitalisme ne se permettent?

    • GABONAIS dit :

      @ Gayo,
      L’article parle d’une situation qui durerait depuis plus de 20ans. Hors Ali a fait 2 mandats (14ans) et que ACCBN n’était PM que quelques mois. Alors faire une fixation sur ce dernier? Les chiffres que vous mentionnez dans votre post sont-ils exacts?
      Un conseil, mettez plus d’énergie à nous distiller les bonnes analyses que vous faites sur des sujets d’intérêt général. S’il vous plaît oublier un temps soit peu ACCBN.

  2. Tate Nzame dit :

    Il faut publier tout les salaires des agents publics. C’est l’argent de l’Etat, il faut en connaitre, ce qu’on en fait. Depuis le président de la république ,jusqu’au planton dans une préfecture de l’intérieur.
    Et franchement, les salaires de l’assemblée nationale doivent être au diapason de ceux de la fonction publique.

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