En réponse aux réclamations des transporteurs suburbains, la Mairie de Libreville précise les objectifs de l’arrêté de juillet 2024. Ce texte, loin d’être une surcharge fiscale, vise à formaliser et sécuriser un secteur jusque-là informel, dans un souci de transparence et de sécurité publique.

Pour la Mairie de Libreville, ces mesures s’inscrivent dans la volonté du CTRI de renforcer la transparence dans la gestion publique et d’améliorer la gouvernance dans des secteurs clés tels que les transports. © D.R.

 

Face au mouvement de grève initié par les transporteurs suburbains, connus sous le nom de clando-men, la Mairie de Libreville a souhaité clarifier les objectifs de l’arrêté n°00153/PE/CL/SG/DGCHAUTIU/DT du 19 juillet 2024. Ce dernier a pour ambition de mieux réguler le secteur des transports urbains et suburbains, tout en garantissant la transparence dans la collecte des redevances et la sécurité des usagers.

Contrairement aux accusations portées par Jean-Robert Menier, leader du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), qui dénonce une surcharge fiscale, la municipalité affirme que l’arrêté vise à formaliser un secteur historiquement non régulé. «Il ne s’agit pas d’imposer de nouvelles taxes, mais plutôt de mettre en place un cadre juridique clair et transparent», a précisé un porte-parole de la mairie.

Selon les autorités, l’arrêté permet désormais de centraliser les redevances liées aux activités d’embarquement et de débarquement des passagers, des pratiques qui existaient de manière informelle. L’objectif est de garantir une meilleure gestion des ressources financières de la municipalité, tout en optimisant les infrastructures de transport. «La régularisation de ces opérations est nécessaire pour mieux encadrer les flux financiers et assurer une équité dans le prélèvement des taxes», a ajouté la mairie.

Sécurité publique et transparence, au cœur des réformes

La Mairie de Libreville a également défendu la nécessité de l’expertise mécanique supplémentaire introduite par l’arrêté. Celle-ci vise à renforcer la sécurité des passagers dans les véhicules de transport en commun. «La double vérification mécanique, réalisée par la mairie en complément de la visite technique exigée par le ministère des Transports, est une mesure indispensable pour assurer la sécurité de nos concitoyens», a insisté la municipalité de la capitale gabonaise.

La Mairie de Libreville a par ailleurs rappelé que ces mesures s’inscrivent dans la volonté du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de renforcer la transparence dans la gestion publique et d’améliorer la gouvernance dans des secteurs clés tels que les transports. La mairie s’est dite ouverte au dialogue avec les transporteurs, tout en soulignant l’importance de maintenir ces réformes pour un développement durable et sécurisé des services de transport à Libreville.

Les autorités municipales appellent à la collaboration des transporteurs pour garantir une mise en œuvre harmonieuse de cette réforme. «Nous restons à l’écoute des préoccupations des acteurs du secteur et encourageons le dialogue pour améliorer les conditions de travail tout en respectant les principes de transparence et de sécurité», a-t-elle conclu.

 
GR
 

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