Absence d’enseignants, particulièrement pour les matières scientifiques, insuffisance de laboratoires, toilettes impraticables, au point de contraindre plus de 4 500 élèves à faire leurs besoins aux abords de l’établissement. Jadis une référence, le lycée d’application Nelson-Mandela de Libreville dépérir un peu plus chaque année. Les parents d’élèves tentent de sauver les meubles.

Des élèves à l’entrée du lycée d’application Nelson-Mandela. © D.R.

 

Emboîtant le pas à ceux du lycée Alexandre Sambat de Makokou la même semaine, samedi 5 octobre à Libreville, les parents d’élèves du lycée d’application Nelson-Mandela ont pris sur eux le paiement des vacations de 15 enseignants de mathématiques, alors que l’établissement en nécessite 21. Pour ce faire, chaque famille devra cotiser à hauteur de 10 000 francs CFA chaque trimestre. De plus, ils se proposent d’approvisionner l’école en rames de papier. 500 rames devraient incessamment être fournies pour le bien de l’administration. Des «petites solutions» qui, espèrent-ils, retarderont l’agonie de ce lycée jadis présenté comme un lieu d’excellence, en attendant que la tutelle et les plus hautes autorités du pays daignent s’intéresser à la situation.

Il faut dire que le lycée d’application Nelson-Mandela se porte de plus en plus mal au fil du temps. Le week-end écoulé, le personnel administratif n’a rien voulu cacher aux parents, leur confiant, par exemple, que l’établissement ne compte en réalité qu’un seul prof de mathématiques pour 4 551 élèves. Si la situation est moins préoccupante pour ce qui est des sciences physiques, les parents se sont laissés entendre que seuls 6 enseignants sont disponibles à ce jour quand il en faut 12, en plus de l’insuffisance de laboratoires. En effet, seules 32 salles de classe physiques existent pour 79 divisions pédagogiques (29 au premier cycle et 50 au second), précise ce lundi 7 octobre le quotidien L’Union.

Au lycée d’application Nelson-Mandela de Libreville où il faudra également combler le déficit de profs d’allemand (seuls 2 enseignants sont présents pour un besoin de 10), il manque en tout 108 enseignants. Une triste situation à laquelle il faut ajouter l’absence de latrines qui contraint ces milliers d’apprenants à faire leurs besoins, aux abords de l’établissement, un choix qui ne manque pas de les indisposer eux-mêmes en temps de chaleur dans des salles de classe mal ou pas du tout aérées.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Le but était de forcer de plus en plus des gabonais à inscrire les enfants dans les établissements privés des pedegistes comme Ruban Vert de Sylvia et Berthe et Jean de Marie-Madeleine Mborantsuo, la tchiza de feu Omar. Comment comprendre des établissement aussi coûteux ont pu être construit par ceux sens servir le bien être des gabonais pendant qu’ils laissaient l’enseignement entrain de dépérir? Un niveau de sorcellerie contre son propre pays inégalé. Les membres du régime Bongo ont parié sur la mort du service publique pour augmenter leurs chiffres d’affaire dans le domaine de l’enseignement, du transport, de l’éducation, etc. Le monopole dans la sécurité privée avec SGS, la grande distribution avec CECA-GADIS qui ne payait pas les impôts ne leur suffisait plus.

  2. ada dit :

    pendant ce temps madame la ministre de l’éducation parle de la numérisation dans les écoles quand le minimum est aux abonnés absents. Pour madame la ministre de l’éducation les enfants doivent apprendre avec les tablettes, quand on manque de professeur de labo je ne sais même pas s’il y a du courant. franchement qu’on me dise sur quelle base le CTRI a gardé cette femme à ce ministère. ce n’est pas personnel mais si le CRTI veut réellement redonner au Gabon son honneur il faut placer les bonnes personnes au bon endroit

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