Coopération Gabon-USA : Washington veut faire mieux et plus 64 ans après

Après 64 ans de relations diplomatiques entre le Gabon et les États-Unis d’Amérique, dans une déclaration commune, les gouvernements des deux pays ont exprimé leur intention de rehausser leur partenariat. Celui-ci devrait surtout bénéficier au Gabon dans trois domaines : la promotion du développement économique durable, le renforcement de la démocratie et des capacités sécuritaires du pays.

Après 64 ans de relations diplomatiques, le Gabon et les États-Unis d’Amérique ont exprimé leur intention de rehausser leur partenariat. © Freepik

Une fois de plus, la situation politique d’exception actuelle n’y change pas grand-chose. Les États-Unis d’Amérique sont bel et bien disposés à poursuivre leur coopération avec le Gabon. Mieux, à l’occasion de la commémoration du 64e anniversaire de l’établissement de leurs relations, les gouvernements des deux pays ont publié, jeudi 3 octobre, une déclaration commune dans laquelle ils affirment leur intention de «rehausser» leur partenariat. Un engagement en faveur d’«une coopération accrue» que Washington entend matérialiser à travers le soutien d’«une transition inclusive et démocratique» à Libreville.

Pour ce faire, le gouvernement américain prévoit de soutenir les efforts entrepris depuis plus d’un an par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) en se servant des mécanismes de l’initiative Transitions démocratiques et politiques africaines (ADAPT), notamment dans le cadre du référendum constitutionnel à venir, ainsi que l’organisation d’élections libres, régulières et transparentes dans le pays, au terme de la période de transition actuelle. Aussi, en collaboration avec le Consortium pour le renforcement des élections et des processus politiques (CEPPS) et l’Institut des États-Unis pour la paix (USIP), le gouvernement des États-Unis envisage-t-il de fournir une assistance technique au ministère de l’Intérieur, l’administration chargée de l’organisation des prochaines consultations. «Cette assistance technique comportera également un soutien aux journalistes et à la société civile pour la surveillance du déroulement des élections tout au long de la période de transition», précise la déclaration.

Développement durable et sécurité 

Après 64 ans de relations, Washington et Libreville entendent également «approfondir et renforcer leur partenariat économique en vue de soutenir le développement de l’économie gabonaise, d’étendre la coopération commerciale et d’accroître l’investissement». Il s’agira notamment de faire participer davantage le secteur privé américain. Un Guide d’investissement États-Unis-Gabon a récemment d’ailleurs été élaboré à cet effet par la Chambre de commerce des États-Unis.

«Le Service des pêches et de la faune des États-Unis (USFWS), financé par le biais du Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE) de l’USAID, fournira 2 millions de dollars supplémentaires à l’actuel programme de 20 millions de dollars d’appui technique à l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN). Ce nouveau financement se concentrera sur des programmes visant à gérer efficacement l’interaction humaine avec les éléphants de forêt et à développer potentiellement un accord de jumelage entre parcs nationaux. En outre, le Service des forêts des États-Unis (USFS), financé par le biais du CARPE et en collaboration avec le Congrès, entend fournir au Gabon un spectromètre de masse DART aux fins de lutter contre les exportations illégales de bois», annoncent les deux gouvernements qui assurent par ailleurs s’employer à conclure un nouvel accord de coopération en matière de défense.

En attendant, les États-Unis annoncent une assistance technique visant à renforcer la sécurité portuaire au Gabon, la création de deux nouvelles installations radar en vue d’améliorer les capacités de surveillance maritime du Gabon dans ses eaux territoriales et la fourniture de navires de patrouille maritime.