Bien qu’étant un fleuron de l’économie gabonaise, la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok fait face à des pesanteurs plombant son plein épanouissement et celui des investisseurs qui y sont installés. Ouverte, le 30 septembre, à l’initiative du Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, la journée d’évaluation et de débats a été l’opportunité pour le gouvernement et tous les acteurs en poste à Nkok de faire le point, de présenter les difficultés, les attentes et les perspectives. Alors qu’on évoque la «gabonisation» des postes, la formation des employés et les structures de formation sont notamment souhaitées par toutes les parties. 

Une vue aérienne de la ZIS de Nkok. © D.R.

 

À l’issue du Conseil de cabinet du 8 juillet 2024 consacré à la situation énergétique de la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok, le Premier ministre de la Transition avait recommandé une rencontre avec les opérateurs économiques installés au sein de cet espace industriel. Fixé à septembre, ce rendez-vous placé sous le thème «Bilan et perspectives pour le renforcement de l’attractivité et de la compétitivité de la ZIS de Nkok», a eu lieu, le 30 de ce même mois, permettant aux opérateurs économiques de relever les manquements et dysfonctionnements tout en suggérant des pistes de solutions pour l’amélioration de l’existant.

Une nouvelle vision globale pour accroître la performance de la ZIS

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, les membres du gouvernement et des représentants de la ZIS de Nkok. © Com. Primature

L’évènement a mis au cœur des débats, le gouvernement, les investisseurs de la ZIS de Nkok, ainsi que les experts. Il s’est agi pour tous de débattre dans le but d’aboutir à une meilleure vision et avenir pour la zone. Intervenant lors de cette session, que ce soient les représentants de des filières bois (sillage, déroulage, contre-plaqué, meuble), sidérurgie, traitement des déchets (Bois, plastique), cimenterie, pharmaceutique et chimie, les uns comme les autres ont répertorié des difficultés quasi-identiques.

Elles reposent sur les problématiques de gouvernance, de transport, de logistique, d’approvisionnement, d’industrie, d’énergie, d’infrastructure, de formation, d’emploi, de production. De même, celles liées à l’environnement et au social ont également été abordées. Autrement dit, il faut une nouvelle vision globale pour accroître la performance de la ZIS de Nkok et lui permettre de jouer davantage les premiers rôles en tant que moteur de l’économie et de la diversification de l’économie gabonaise.

Au regard de tous les problèmes répertoriés, pour ce qui est de la gouvernance et du climat des affaires, les participants à ces travaux proposent de «légiférer afin que l’État assure la fonction de promotion de la zone au détriment de l’Autorité de régulation, légiférer sur la gestion du foncier au profit de l’État afin d’inciter les nouveaux opérateurs, de prévoir une représentation du ministère du Commerce dans la zone afin de faciliter le traitement des dossiers en cas de dérogation accordée à une entreprise dans l’optique d’augmenter la production au-delà de 25% pour le marché intérieur».

La philosophie et les missions de la Zone économique de Nkok ont évolué

Photo de famille au terme de la première journée. © Communication Primature

Pour les énergies et les infrastructures, il est proposé le respect des engagements de règlements de ses factures de consommation d’électricité issue de la centrale à gaz d’Alénakiri par la SEEG -Société d’énergie et d’eau du Gabon-, la fourniture d’un plan de charge afin que la centrale d’Alénakiri mette en place une programmation de machines pour répondre à la demande de Nkok et l’augmentation de la demande d’énergie électrique de la ZIS de Nkok.

Quant à la formation, à l’emploi, la recherche et le développement, les parties insiste sur la mise en place du Comité de suivi et évaluation des recommandations du procès-verbal de négociation d’octobre 2023 ; la dématérialisation des services administratifs du guichet unique (digitalisation) afin d’optimiser les procédures et constituer une base de données statistiques fiables et accessibles ; d’identifier et collecter les problèmes opérationnels des industries pour en faire des sujets pour les apprenants et au sein des laboratoires des centres de formations.

Ils invoquent en outre la mise en place des mécanismes de financements des étudiants ayant des sujets de recherche pertinents ; de remédier aux cas d’absentéisme, ramener la discipline et la conscience professionnelle ; d’organiser des séminaires avec des professionnels sur des thématiques bien définies et de définir le cadre de concertation pour l’identification des besoins en formation et doter les parties prenantes des ressources nécessaires pour jouer pleinement leur rôle.

Conçu à l’origine pour l’industrialisation de la seule filière bois, la philosophie et les missions de la Zone économique de Nkok ont évolué pour devenir une zone industrielle spéciale ; appelant donc une refonte et une réorganisation de son cadre juridique.

 
GR
 

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