Alors que la 21ème plénière de la Commission technique du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) s’ouvrait le 26 septembre à Libreville, le ministre de Justice, présidant les travaux, a appelé au renforcement des dispositifs d’action de cette institution spécialisée de la commission de la Cemac. Les moyens de lutte demeurent pour ainsi dire, faibles.

Paul-Marie Gondjout (au centre), le 26 septembre 2024, à Libreville. © D.R.

 

Institution spécialisée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) tenait la 21e plénière de sa Commission technique, le 26 septembre, à Libreville. Alors que le risque de blanchiment de capitaux demeure dans la région et que des attaques terroristes sont perpétrées, le ministre gabonais de la Justice qui ouvrait les travaux de cette rencontre a souhaité que le Gabac réponde aux enjeux du moment en matière d’accompagnement des États pour la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Cette lutte étant transnationale, son efficacité implique une synergie avec le Groupe d’action financière (Gafi) et d’autres régions du monde engagées dans la lutte contre ces fléaux, estime Pour Paul-Marie Gondjout.

En charge de la promotion des normes, instruments et standards de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, le Gabac assiste également les États membres dans leurs politiques anti-blanchiment et coopère avec les structures qui œuvrent dans le même domaine à travers le monde.

S’il a reconnu que des efforts ont déjà été consentis par les Etats avec la mise en place du Gabac et des dispositifs de lutte dans les Etats, Paul-Marie Gondjout souhaite que cette institution «ne se limite pas seulement à mettre en place des dispositifs de lutte. Mais, elle doit également s’assurer du bon fonctionnement et de l’efficacité de ces derniers». Dans un contexte où les moyens de lutte des Etats demeurent faibles, a-t-il déclaré, «nous devons plus que jamais renforcer les dispositifs d’action du Gabac et ceux également des pays membres». Un appel à une prise de conscience qui devrait amener les Etats à adapter le fonctionnement du Gabac et des différents acteurs étatiques impliqués dans cette lutte.

«C’est à ce prix que le Gabac et les pays de notre juridiction, maillon d’une même chaîne, pourront s’inscrire pleinement dans les enjeux du moment relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», a dit le ministre de la Justice incitant les parties prenantes à rechercher l’efficacité à tous les niveaux de la lutte.

Le Gabac compte en son sein les ministres en charge des Finances, de la Justice, de l’Intérieur et de la Sécurité du Gabon, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, de la Guinée Equatoriale, du Tchad, le président de la Commission de la Cemac, le secrétaire général de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le gouverneur de la Banque centrale de la République démocratique du Congo (BCC) et le président du Comité des chefs de police d’Afrique centrale) (CCPAC).

 
GR
 

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