Programme ambitieux des autorités de la Transition, le Plan national de développement pour la Transition (PNDT) pourrait se confronter au défi de la disponibilité d’agrégats de construction. Entre insuffisance de l’offre et déficit d’opérateurs dans le domaine alors même qu’à peine 15 % des projets ont été lancés, le Collectif des opérateurs gabonais de carrière appelle à la prise des mesures d’urgence pour faire face à cette situation.

Pour la réussite du PNDT, les professionnels du secteur appellent le gouvernement à garantir un approvisionnement stable et suffisant en sable et gravier. © D.R.

 

Ornelle Vanessa Ngabama, la présidente du Collectif des opérateurs gabonais de carrière. © D.R.

Au Gabon, le Collectif des opérateurs gabonais de carrière redoute que la crise des matériaux de construction ait un impact négatif sur le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), cet ambitieux programme qui devrait traduire en actes la vision du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). À travers ce plan, rappelle Ornelle Vanessa Ngabama, la présidente dudit collectif, l’État compte investir 3 000 milliards de francs CFA entre 2024 et 2026 pour la réalisation de 288 projets d’infrastructures destinés à favoriser l’inclusion économique et sociale.

Si l’accent est mis sur des projets prioritaires dans les infrastructures routières, l’énergie, la santé, l’éducation, l’agriculture et les transports pour répondre aux attentes des Gabonais, ils nécessitent pour la plupart, des matériaux de construction. Or, fait remarquer Ornelle Vanessa Ngabama, l’afflux de ces chantiers de construction entraîne une pénurie sur le marché des agrégats gravier et sable alors que seulement 10 à 15 % des projets ont été lancés. Un état de fait, croit savoir le Collectif, dû d’une part au déficit d’opérateurs d’agrégats de construction (sable et gravier) et d’autre part aux capacités de production limitées des acteurs existants.

Des manquements qui créent une augmentation des prix des matériaux de construction qui auront à leur tour un impact sur les coûts des projets du PNDT. À défaut de l’arrêt forcé de certains chantiers, le Collectif estime que «des retards importants dans la livraison des projets sont attendus si des mesures d’urgence visant à favoriser la production des agrégats ne sont pas mises en œuvre». Alors que la mise en œuvre du PNDT soulignait le Premier ministre de la Transition, «participera sans doute à la réussite de la transition politique», Ornelle Vanessa Ngabama appelle donc à gérer cette situation par des actions urgentes pour garantir un approvisionnement stable et suffisant en sable et gravier.

 
GR
 

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