Dans le cadre de l’organisation des élections professionnelles, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, a conduit ce jeudi 26 septembre une série de rencontres avec le patronat et les représentants des travailleurs. À travers ces échanges successifs, le membre du gouvernement a adressé à chaque partie un message spécifique, adapté à leurs préoccupations et à leur rôle respectif dans le processus électoral à venir.

Un instant de la rencontre à l’Hôtel de Ville de Libreville. © D.R.

 

Jeudi 26 septembre 2024, à l’Hôtel de Ville de Libreville, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, a rencontré les partenaires sociaux représentant le patronat et les travailleurs pour leur annoncer officiellement la tenue des élections professionnelles dans les prochains jours. Dans une allocution marquée par l’importance de cette initiative, le ministre a souligné que ces élections, une première en République gabonaise, vont jouer un rôle déterminant dans l’amélioration du dialogue social et la légitimité des représentants des travailleurs.

«Ces élections représentent bien plus qu’un simple processus administratif, elles sont le reflet de notre engagement commun à renforcer la démocratie sociale et à garantir que les voix des travailleurs sont entendues», a déclaré le ministre. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de réorganisation du paysage syndical gabonais, marqué par la fragmentation des syndicats et la nécessité de légitimer les représentants au sein des entreprises. Ce scrutin constitue une opportunité historique de consolider la démocratie sociale et de stabiliser le climat socio-économique.

Ces rencontres, qui avaient un caractère purement informatif, visaient à préparer le terrain pour des élections professionnelles transparentes et inclusives. En s’adressant au patronat, le ministre a insisté sur son rôle clé en tant qu’acteur du secteur privé : «Votre implication dans ces élections est cruciale pour garantir un dialogue social équilibré et la représentativité des intérêts des employeurs dans les instances de concertation». Il a rappelé aux employeurs la nécessité de coopérer avec les travailleurs pour assurer un climat de confiance tout au long du processus.

De l’autre côté, s’adressant aux représentants des travailleurs, le ministre a précisé que cette élection permettra de rationaliser un paysage syndical jusqu’ici jugé hétéroclite. Les nouveaux représentants, élus démocratiquement, auront la tâche de défendre les intérêts des travailleurs et de négocier de nouvelles conventions collectives tenant compte des réalités du moment. «Ces élections sont une opportunité pour vous de faire entendre la voix des travailleurs et d’assurer une représentation légitime et équitable dans les instances de négociation collective». Il a encouragé les syndicats à se mobiliser, tout en insistant sur le respect des règles de transparence et de justice.

Moment d’échange avec les participants. © D.R.

Le ministre a également insisté sur l’impact direct que la réussite de ces élections aura sur la stabilité socio-économique des entreprises. Selon lui, des représentants légitimes permettront d’instaurer un dialogue social constructif, réduisant ainsi les tensions et les risques de conflits internes : «Un dialogue ouvert favorise un climat de confiance, permettant aux entreprises d’identifier et de résoudre les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent».

Outre les enjeux internes aux entreprises, cette initiative vise à conformer le Gabon aux normes internationales de l’Organisation internationale du travail (OIT), conformément aux recommandations du Directeur général lors de son passage en juin dernier. Il a été rappelé que le processus se fera dans le respect du tripartisme avec la mise en place d’une commission nationale tripartite pour encadrer les élections.

Le processus électoral sera encadré par des textes de loi clairs, notamment l’article 316 du Code du travail qui stipule les critères de représentativité des syndicats à différents niveaux : syndicat de base, fédérations syndicales et confédérations. L’objectif est de garantir une représentativité forte et légitime dans les diverses instances syndicales, permettant une meilleure défense des droits des travailleurs.

La tenue de ces élections, qui concerneront aussi bien le secteur privé que le secteur public, s’inscrit dans le cadre des réformes initiées par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). À ce titre, le ministre a insisté sur le fait que ces élections sont un moyen de rétablir la confiance entre les différents acteurs du monde du travail et de consolider un environnement propice à la prospérité nationale.

 
GR
 

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