Dans la deuxième partie de son ouvrage «Awu m’awu : Oser l’espérance pour un autre Gabon», Alain-Claude Bilie-By-Nze dissèque sans concession les rouages du pouvoir gabonais. Sous le titre évocateur «Les saboteurs de la République», l’auteur dévoile les coulisses d’un État miné par trois groupes d’influence :  la «légion étrangère», les «Ajeviens», et la sulfureuse «Young Team». À travers un récit émaillé d’anecdotes édifiantes et de révélations, Bilie-By-Nze dresse le portrait d’un régime gangrené par le clientélisme, l’incompétence et les luttes intestines, offrant une perspective inédite sur l’effondrement du système Bongo.

«État dans l’État, sorte de tumeur qui, en grossissant, finit par étouffer les organes vitaux de la République, déréglés dans leur fonctionnement, le cabinet du Président aura été la cellule cancéreuse à l’origine de la maladie de l’Etat, tandis que les directeurs des cabinets successifs du Président auront été autant de naufrageurs du régime», dixit Alain-Claude Bilie-By-Nze. © GabonReview

 

Résolument, «Awu m’awu : Oser l’espérance pour un autre Gabon», le tout récent livre d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, dévoile les dessous d’un régime rongé par les luttes intestines et l’accaparement des ressources de l’État. La suite du décorticage de l’ouvrage amène au cœur de la deuxième partie : «Les saboteurs de la République». Particulièrement édifiante, elle dissèque les trois groupes qui, selon l’auteur, ont contribué à saper les fondements de l’État gabonais : «La légion étrangère», «Les Ajeviens» et «La Young Team». À travers un récit circonstancié, étayé d’anecdotes révélatrices et d’observations personnelles, l’ancien Premier ministre dresse un tableau saisissant des mécanismes de pouvoir à l’œuvre dans les coulisses du palais présidentiel sous l’ère Ali Bongo. Cette plongée dans les arcanes du régime récemment déchu offre une perspective inédite sur les dysfonctionnements ayant conduit à l’effondrement d’un système politique vieux de plus de cinq décennies.

Une présidence sous influence étrangère

C’est sans doute le feuilleton le plus connu de l’opinion nationale, mais qui n’en reste pas moins la plus choquante : pendant des années, le Gabon a été dirigé en sous-main par un groupe de conseillers étrangers, baptisé «légion étrangère» par les Gabonais. À sa tête, un homme : Maixent Accrombessi, directeur de cabinet Béninois d’Ali Bongo de 2011 à 2016.

À cet sujet, Bilie-By-Nze décrit un système tentaculaire : «Accrombessi fut l’inventeur d’un système visant sciemment à totalement limiter les marges de manœuvre financières du gouvernement, notamment par le choix de nomination de personnes chargées d’administrer les finances de l’État, qui est opéré sur la base de leur proximité, pour ne pas dire de leur acoquinement parfois avec le cabinet du Président. Les désignations du directeur du Trésor, de celui des Impôts, de celui des Douanes, de celui du Budget, les patrons d’entreprises publiques, dont celui de la Gabon Oil Company, de la Sogara, de la CDC, du FGIS, etc. furent tour à tour de criantes illustrations du phénomène.» Une parodie de Delta Synergie, pourrait-on dire.

À titre d’illustration, l’ancien Premier ministre livre une anecdote stupéfiante : «À titre personnel, dans mes fonctions successives, je les ai vus fonctionner au quotidien et pu observer, souvent avec effarement, comment de hauts responsables d’institutions, des ministres, des directeurs d’administration centrale, leur ont fait allégeance. Car tout, y compris les arbitrages de l’Etat, se faisait dans le bureau d’Accrombessi

Dans son récit, Bilie-By-Nze met en lumière la relation singulière entre Ali Bongo et Maixent Accrombessi, dépassant le cadre professionnel pour s’ancrer dans une amitié profonde. L’ancien Premier ministre révèle : «Accrombessi, […] était l’ami du Président Ali Bongo.» Cette proximité se manifeste de manière frappante lors de l’interpellation d’Accrombessi à Roissy en 2015. Bilie-By-Nze rapporte qu’Ali Bongo lui a personnellement demandé de défendre son directeur de cabinet dans les médias internationaux. Le président ira pourtant jusqu’à qualifier cette arrestation «d’offense faite aux Gabonais», au grand étonnement de Bilie-By-Nze. L’anecdote illustre en tout cas la profondeur des liens unissant les deux hommes et l’influence considérable d’Accrombessi sur le président gabonais.

Bilie-By-Nze affirme : «Le Gabonais est d’un naturel ouvert, accueillant mais jaloux de sa liberté et de son indépendance. Il respecte et aime l’étranger, mais peut-être parce que la mémoire du système colonial est présente au fond de chacun d’entre eux, ne supporte pas que celui-ci puisse le commander, surtout s’agissant de fonctions d’Etat, qui sont l’apanage à ses yeux des nationaux. N’avoir pas compris cette dimension de la conscience nationale gabonaise a été l’erreur commise par eux et leurs membres. Sa persistance devint une faute irréparable

Selon la confirmation de l’ancien porte-parole de la Présidence, le départ de Maixent Accrombessi de son poste de directeur de cabinet d’Ali Bongo est consécutif à des raisons de santé : «Lors de la Présidentielle de 2016, Maixent Accrombesi est victime d’un AVC en pleine campagne électorale et ne se trouve plus en état de reprendre du service et de diriger le cabinet.» Ce qui suggère que la fin au règne d’Accrombessi n’est pas une décision politique ou stratégique, mais un événement imprévu lié à sa santé. De même, ce fait souligne la fragilité des positions de pouvoir, même pour ceux qui semblaient les plus solidement installés dans l’entourage présidentiel.

Ce départ inopiné d’Accrombessi a ouvert la voie à de nouveaux acteurs dans l’entourage d’Ali Bongo, notamment Brice Laccruche-Alihanga et plus tard la «Young Team». Bilie-By-Nze explique : «Ali Bongo nomme d’abord un de ses cousins, Martin Boguikoma, en qualité de directeur de cabinet, puis, en août 2017, un illustre inconnu de la vie politique prendra sa succession : il s’agit de Brice Laccruche-Alihanga, ami proche de son fils Nourredin.» Cette transition marque un tournant important dans la gestion du pouvoir au Gabon, passant d’une influence étrangère forte à une mainmise plus familiale et clanique sur l’appareil d’État.

Les «Ajeviens» : l’ère du clientélisme débridé

Après la mise à l’écart d’Accrombessi, un autre groupe prend les rênes : les «Ajeviens», menés par Brice Laccruche-Alihanga. Bilie-By-Nze dresse un portrait sans concession de ce nouveau maître du palais : «Brice Laccruche-Alihanga, en effet, avait un parcours atypique : il fut directeur général de la compagnie de navigation intérieure, société de transport maritime et fluvial et auparavant, avait fait un début de parcours professionnel à BGFI et au sein du cabinet international Price Waterhouse. Il fut exfiltré de la BGFI, à la suite d’une suspicion de malversations qui le conduisit in fine en prison

Selon Alain-Claude Bilie-By-Nze, les Ajéviens ont profondément nui aux affaires du Gabon par leur incompétence flagrante et leur népotisme effréné. L’auteur souligne que Laccruche-Alihanga «n’avait aucune expérience de la gestion de l’État», mais que malgré cela, «comme Accrombessi, il s’empresse de faire nommer les siens à toutes les fonctions ‘sensibles’ de l’Etat, avec l’assentiment d’Ali Bongo.» Cette gestion clientéliste s’est notamment manifestée par une distribution inconsidérée des ressources publiques à des fins politiques. L’ancien Premier ministre décrit ce système clientéliste effréné : «Il distribue beaucoup d’argent, et au moment des élections de 2018, il prend directement la main sur le parti et se met à délivrer lui-même les investitures, évidemment à ses affidés

Le comportement autoritaire de Laccruche-Alihanga a également engendré une instabilité gouvernementale chronique, Bilie-By-Nze révélant que «selon ses humeurs, qui sont inégales, et le font varier de la courtoisie à l’irascibilité en quelques minutes, les ministres valsent à son gré, suivant une formule qui lui est attribuée et qu’il a dû prononcer souvent : ‘Qui boude bouge’.» Cette attitude, couplée à une obsession pour le contrôle financier – «ce qui l’intéresse, pour ne pas dire ce qui l’obsède, c’est la gestion de la manne financière de l’État» – a conduit à l’adoption d’un comportement que l’auteur décrit ainsi : «Il adopte au fil des mois un comportement que certains qualifieront de mafieux et qui, selon moi, s’inspire de sa passion pour des séries télévisées mettant en scène des personnages à la fois à la fois sulfureux, séduisants et violents.»

L’ingérence de Laccruche-Alihanga dans le fonctionnement du parti au pouvoir et ses ambitions personnelles démesurées ont achevé de déstabiliser les institutions gabonaises. Bilie-By-Nze évoque même des rumeurs d’aspirations présidentielles, notant qu’«on lui prêta alors des intentions présidentielles, que cette immersion dans les territoires du pays pouvait laisser supposer.» Ainsi, par leurs actions, les Ajéviens ont contribué à saper les fondements mêmes de l’État, détournant ses ressources à des fins personnelles et politiques, et instaurant un climat délétère de méfiance et d’instabilité au cœur même du pouvoir.

La Young Team : quand les ‘’collégiens’’ dirigeaient le pays

Mais le plus ahurissant reste à venir. Après la chute de Laccruche-Alihanga, c’est un groupe de trentenaires, surnommé la «Young Team», qui prend les commandes. L’arrivée de cette écurie aux affaires est directement liée à la chute de Brice Laccruche-Alihanga et des Ajéviens. L’auteur décrit ce processus comme une transition brutale au sein du cercle de pouvoir d’Ali Bongo.

Bilie-By-Nze ne mâche pas ses mots : «La Young Team, comme sa dénomination l’indique, c’est d’abord, en référence à leur âge, un groupe de jeunes hommes, pour l’essentiel trentenaires, dénués de toute expérience de la gestion des affaires de l’État. Rien dans leur parcours ne pouvait justifier leur accession si subite à un tel niveau de responsabilités

L’ancien Premier ministre décrit un mode de fonctionnement surréaliste : «Leur mode de fonctionnement est lié à leur mode de vie de trentenaires se sentant appartenir à une élite mondialisée, entre voyages à l’étranger, fêtes, visioconférences tenues depuis les quatre coins du monde, etc. Nourredin Bongo, par exemple, est souvent absent du territoire gabonais, vivant entre Londres et Dubaï, entre résidence familiale et ville d’affaires cosmopolite

Plus grave encore, affirme Bilie-By-Nze : «Ils gèrent tout de la vie du Président, aussi bien ses audiences publiques que privées et ses déplacements. La porosité entre sphère publique et sphère privée devient totale. Ils contrôlent la presse et un certain nombre d’activistes, relais d’opinion sur des réseaux sociaux. Ils contrôlent le parti au pouvoir, quelques formations politiques satellites, voire des partis d’une opposition contrôlée et des syndicats

Oligui Nguema : de la «Young Team» à la présidence

La révélation la plus explosive concerne peut-être le général Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la transition. Selon Bilie-By-Nze, il était un membre influent de la Young Team : «Parmi la dizaine de membres, le général Brice Clotaire Oligui est l’un des doyens de ce petit cercle opérant en vase clos. Il y argue de son expérience des questions d’ordre public ainsi que de sa connaissance intime, par la direction des services spéciaux qui lui a été confiée, des enjeux sécuritaires

L’ancien Premier ministre va plus loin, affirmant qu’Oligui Nguema était le «supporter n°1 de Sylvia Bongo Ondimba». Il révèle même : «Pour bien montrer son appartenance à la Young Team ainsi que son allégeance à Sylvia Bongo Ondimba, le Général Oligui sera le seul haut responsable gabonais, je l’écrivais précédemment, à baptiser une infrastructure publique du nom de la Première dame : le complexe scolaire les bérets verts Sylvia Bongo Ondimba, construit dans l’enceinte de la caserne GR de la Cité de la démocratie

Ces révélations jettent une lumière nouvelle sur le récent coup d’État. Bilie-By-Nze conclut, cinglant : «D’entendre Brice Clotaire Oligui justifier sa prise de pouvoir par le fait qu’il n’avait pas à recevoir ses ordres ‘des enfants’ est une vaste blague. Après avoir été proche de Brice Laccruche avec lequel il œuvra à écarter du palais et de la GR ceux qui ne se soumettaient pas. Le Général Oligui a intégré la Young Team sitôt Nourredin installé au palais. Il en deviendra un membre influent, allant jusqu’à prêter son expertise sécuritaire afin d’évincer ceux qui dérangeaient ou se refusaient à prêter allégeance

Ces révélations dressent en tout cas le portrait d’un régime gangrené par les luttes d’influence et l’accaparement des ressources de l’État. Elles induisent également de troublantes questions sur la nature du changement promis par les nouvelles autorités. Le Gabon a-t-il vraiment tourné la page, ou assiste-t-on à une simple recomposition du même système ?

Un réquisitoire porteur d’espoir pour l’avenir du Gabon

En définitive, l’ouvrage d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, «Awu m’awu : Oser l’espérance pour un autre Gabon», se révèle être bien plus qu’un simple témoignage. C’est un véritable réquisitoire contre les dérives du pouvoir au Gabon, mais aussi un appel à l’espoir et au renouveau. À travers son analyse sans concession des «saboteurs de la République», l’ancien Premier ministre offre une plongée presque vertigineuse dans les coulisses d’un régime à bout de souffle au moment de sa chute. Mais au-delà du constat accablant, le titre même de l’ouvrage, «Oser l’espérance pour un autre Gabon», laisse entrevoir l’ambition de l’auteur : tirer les leçons du passé pour construire un avenir meilleur. En levant le voile sur ces années troubles, Bilie-By-Nze ne se contente pas de dresser un bilan ; il pose les jalons d’une réflexion profonde sur l’avenir politique et institutionnel du Gabon. Son livre s’impose ainsi comme une contribution majeure à la compréhension des enjeux actuels et futurs de ce pays en quête de renouveau démocratique.

 
GR
 

16 Commentaires

  1. Prince dit :

    Qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas ce type est brillant ce livre subira des critiques certainement, mais il vaut la peine de le lire

  2. Gayo dit :

    Aveuglé par sa haine pour Oligui, qu’il considère comme l’obstacle à ses ambitions, ACCBN dénonce l’incompétence et la paresse de son maitre qu’il croit devoir défendre en même temps. Pourquoi ACCBN n’a-t-il pas eu le courage d’exprimer ces remarques à Ali Bongo pendant ces 14 ans dans lesquels il lui est resté fidèle malgré la gestion hasardeuse?

    J’ai du mal à croire qu’Oligui puisse assumer le niveau de responsabilité que Bilie Bi Nze veut lui attribuer. Entre les deux mandats, celui qui a été présent, de manière discontinue, auprès d’Ali Bongo est Alain Claude. Oligui a été sanctionné et éloigné à un moment donné, probablement parce qu’Alain Claude était le plus passif face à ce chaos.

    De manière objective, on peut retenir qu’Alain Claude et Brice Clotaire ont tous deux servi Accrombessi, Alihanga, la Young Team et les ajeviens. Alain Claude a ouvertement défendu la gouvernance d’Ali Bongo depuis son premier mandat, faisant preuve d’assurance, d’arrogance et de mépris envers ceux qui s’opposaient à ces nominations qui ne présageaient rien de bon. Opportuniste, il cherche à justifier sa complaisance jusqu’au bout par la nécessité de « changer les choses de l’intérieur », alors qu’il n’a jamais exprimé une telle critique devant Ali Bongo, qui seul pouvait prendre la décision courageuse d’arrêter cette façon de faire. « Changer les choses de l’intérieur », une chanson trop entendu, un disque rayé que plusieurs ont chanté pour distraire : il n’y a aucun potion magique pour transformer un porc en colombe.

    Ce que nous savons, c’est que parmi les deux serviteurs d’Accrombessi, d’Alihanga, des Ajeviens et de la Young Team que sont Alain Claude et Brice Clotaire, celui qui a décidé d’éradiquer la racine du mal que sont les choix d’Ali Bongo depuis 14 ans en le déposant est Brice Clotaire. Malgré la situation chaotique qu’il décrit, Alain Claude tente de nous persuader qu’il n’y avait aucune raison suffisante de déposer Ali Bongo et que celui-ci devait bénéficier d’un nouveau mandat de cinq ans, alors qu’il n’a jamais véritablement dirigé ce pays, déléguant ses responsabilités à des malfaiteurs pour conserver ses privilèges et honneurs. Bilie Bi Nze, Ali Bongo n’a jamais voulu diriger ce pays ; tout ce qui l’intéressait, c’était le titre et les avantages qui l’accompagnent. Comment quelqu’un qui aime son pays peut-il rester fidèle à un tel président jusqu’à sa mort, même après qu’il soit chassé pour ses dérives ?

    Alain Claude affirme que Brice Clotaire était proche de Sylvia, Nourredine et la Young Team, pourtant, c’est grâce à Brice que ces derniers sont désormais hors d’état de nuire, emprisonnés. Alors qu’Alain Claude a défendu avec ferveur, arrogance et mépris des réformes iniques ordonnées par Sylvia, Nourredine et la Young Team, il veut nous faire croire que Brice Clotaire était davantage leur ami, alors qu’il est en colère parce que ce dernier a mis fin à leur projet, dans lequel il avait un grand rôle en tant que Premier ministre.

    À la lumière des faits, qui, entre Brice Clotaire et Alain Claude, a réellement été plus disposé à soutenir les desseins de Nourredine, Sylvia et la Young Team ? Celui qui a mis fin à cette folle course, ou celui qui prétendait régler les problèmes de l’intérieur tout en servant ceux qu’il critique pour leurs actions contre l’intérêt national ?

    Bilie Bi Nze, même avec le taux de pauvreté qui a augmenté de 9 points depuis 2009 pour atteindre le niveau alarmant de 40 %, ne voit-il pas que défendre ce régime était une erreur ?

    Il y a beaucoup d’incohérences, d’inconsistance et de contre-vérités dans vos propos ACCBN. Il est facile d’identifier ces incohérences, mais malheureusement, tout le monde n’est pas capable de déceler le faux et l’inconsistant dans le discours d’un sophiste habile dans la séduction. Au regard de ce que vous dites et de tous les faits connus sur le coup d’État, il est illogique de penser qu’Alain Claude est le bon et que Brice Clotaire est le mauvais. Vous êtes tous les deux des traîtres à votre pays, motivés par vos propres intérêts. Cependant, parmi ces deux traîtres, l’un, d’une manière ou d’une autre, a aidé significativement le peuple gabonais à avancer vers la fin d’une gouvernance suicidaire.

    Peut-être qu’après avoir combattu Ali Bongo, les Gabonais devront affronter Brice Clotaire, mais cela ne change pas le fait qu’une ou plusieurs batailles ont été remportées grâce à ce dernier. Voir celui qui nommait des opportuniste dangereux hors des combande et ces opportunistes en prison, n’est pas une petite victoire. Oligui a porté des coups qui ont contribué à ces victoires, tandis que Bilie Bi Nze combat et délégitime les actions décisives de son ancien coéquipier dans les équipes de Sylvia, Nourredine et la Young Team.

    On dit que seuls les imbéciles ne changent pas. Il est plus facile de percevoir des signes de changement chez Brice Clotaire que chez Alain Claude. Brice Clotaire semble être capable de prendre des risques, contrairement à Alain Claude qui pense qu’on devait laisser un autre mandat où il allait prendre les privilèges et les honneurs, sans travailler, en abandonnant ses responsabilités à des amateurs irresponsable aux comportements néfaste contre l’avenir de notre pays et le bien-être de tous.

  3. Gayo dit :

    Tout ce que dit Bilie Bi Nze ne sont que des vérités spéculatives et sophistes. Ce qu’on sait c’est que lui prétend qu’il voulait changer des choses inchangeables de l’intérieur, difficile a croire car aucun homme , surtout seul comme on peut le constater (quelques badaud pour un ancien PM a la dédicace du livre) ne peut changer un tel système de l’intérieur. Fabriqué de toute pièce, tu n’avais aucun pouvoir. Par contre il était possible d’arrêter la course de celui voulait les honneurs et le titre de président sans toucher aux responsabilités et aux charges qui vont avec: Ali Bongo qui a monnayer ses responsabilités. Nous ne sommes pas naïfs en même temps, si Oligui s’était rebellé un seul instant, s’il y avait eu le moindre soupçons de manque de loyauté envers Sylvia, la Young Teams ou Nourredine, il n’aurait pas été le 30 aout, en position favorable pour les mettre hors état de nuire au ngata. Alors tu veux nous renseigner que Oligui était un membre de la Young Team, un allié de Sylvia et de Alihanga. Bien on te répond que c’est une très belle chose, c’est cette proximité entretenu qui lui a permis de les piéger. Les voies du Seigneur sont impénétrables. Tu révèles l’intelligence du crocodile patient dans l’eau qui dore. Pendant que toi tu veut faire croire aux naïfs que tu voulais changer des choses de l’intérieur en toute passivité sans que personne ne réponde des actes que tu dénonces, lui bâtissait la confiance pour détruirai le mal par une action forte et faire en sorte que même ton ami Ali paye pour ses actes. Pas facile pour lui de voir Sylvia et Nourredine en prison. Si réellement Oligui était du camp de Sylvia et de la Young Team, explique pourquoi ils sont au ngata par le fait d’Oligui. Ta logique semble incohérente et inconsistante ACCBN. Dès les premières heures du coup d’etat tu as exprimé ton voeux de voir les promesses de la transition échouer. Le reste te permet juste de continuer dans une rage et un dessein que tu as planifié avant que le CTRI n’ai posé un seul acte politique.

  4. Armand Claude Nguimbi dit :

    IL FALLAIT BIEN QUE QUELQU’UN FASSE SEMBLANT D’ETRE AVEC LA YOUNG TEAM ET SYLVIA POUR LEUR CHUTE. OLIGUI RESPECT POUR CETTE MALICE. IL FALLAIT BIEN QUE LE GENERALE FASSE SEMBLANT POUR ENLEVER TOUS soupçons sur sa personne et enfin accomplir le vœude DIEU pour le GABON .TOUTEFOIS, QU’ON AIME BILIE BI NZE OU PAS IL FAUT LIRE SON OUVRAGE. C’EST UN HOMME POLITIQUE BRILLANT.

  5. Don Vito Corleone dit :

    trèe bonne analyse de Gayo no comment

  6. DesireNGUEMANZONG dit :

    Billie-by-Nzé est un homme politique !? Toutt dépend du critère retenu pour définir un homme politique brillant.

    Un critère parmi tant d’autres est le pragmatisme. Mays Mouissi est un homme politique brillant. Le Général B.C Oligui Nguema est un homme politique brillant. Casimir Oyé Mba était un homme politique brillant. Il a créé les journées « Retroussons les manches » et sa conception de la croissance économie fondée sur le travail est novateur en son temps.

    Nelson Mandela est un homme politique brillant pour son combat contre l’apartheid. Martin Luther King est un homme politique brillant pour son combat pour les libertés civiques. Marcus Garvey est un homme politique brillant pour avoir fondé le panafricanisme.

    Valéry Giscard d’Estaing est un homme politique brillant pour avoir moderniser la France : IVG, la majorité à 18 ans, la création des sondages d’opinion, l’assurance chômage, etc. Emmanuel Macron est un homme politique brillant. Mélenchon est un homme politique brillant. Comme ACBBN, ce sont de véritables orateurs. Attention, il y a la gouvernance d’une part et la théorie.

    Monsieur ACBBN est un homme politique brillant? Mais sur quel(s) critère(s)? Nous lirons son livre. Il ne sera jamais un Goncourt ni un prix nobel de
    littérature. Ces magouilles électorales font de lui un politicien brillant? Sa longévité au sein des différents gouvernements font de lui un homme politique brillant. Ce débat me gêne un peu! Sur certains sujets, l’émotion peut parfois l’emporter alors qu’on n’oublie le fond (l’essentiel).

  7. Endundu dit :

    Très bonne et pertinente analyse de GAYO. Chapeau bas à GAYO

  8. Alum Ndong Minko dit :

    Très bonne analyse de Gayo, j’aurais pas fait mieux. aussi en lisant ce livre l’auteur ne fait pas état de sa propre critique dans ce système qu’il décrit..qu’elle est sa part de resposnabilité après avoir été ministre pendant 14ans, d’accord les autres étaient incompétents etc..mais lui meme? que dit il de lui meme? sa part de resposabilité? pour le coup il est adpete de J P Sartre, ‘enfer c’est les autres. Abime te.

  9. ronimbaminko dit :

    Il est déplorable au Gabon que les points de vues divergent sur bilié Bi Nze. quelques-uns se mettent à disserter sur les hommes politiques brillants et Bilié est classé dans la même catégorie. Les défunt Samuel do du Liberia, Nicolae Ceausescu de Roumanie, Hitler et autres… seront pour vous aussi des grands hommes politiques brillants nous supposons.

    La Médiocrité tant décriée par le professeur Ondo Ossa voit sa concrétisation ici illustrée tant les réactions des gabonais sont toujours prompt à faire fi d’une analyse cohérente et logique des faits.

    Comme il existe en justices des lois scélérates, en politique il existe également des prises de position scélérates.

    Et bilié Bi Nze pendant les 14ans de sa présence aux côtés d’Ali Bongo avait démontré tout son potentiel de nuisance et de prises de position scélérates confirmant ainsi son attachement à la gouvernance de l’époque.

    Lorsqu’il confirmait que les gabonais vivaient au-dessus de leurs moyens et n’avaient donc pas le droit de se plaindre des prix chers, ou bien que les gabonais étaient xénophobes, étaient-il dans la logique de sauver ce pays oubien de maintenir le système en place.

    Nous avons vu des gens démissionner comme Alfred Nguia Banda et autres… mais la cupidité de Bilié Bi Nze et certains de ces semblables comme Ndemezo Obiang dont la politique du ventre est le seul credo peut laisser perplexe quand a la sincérité de leurs propos.

    Dans la paix du Christ.

    • Shaq Hilaire dit :

      T’as pas compris la rhétorique de Désiré NGUEMA NZONG, dommage pour toi.
      Essaies de bien le relire, peut-être que tu comprendras ?

      • DesireNGUEMANZONG dit :

        Bonjour Monsieur Shaq Hilaire,

        Vous m’avez bien lu et bien compris. En filigrane, vous avez pointé un problème qui touche nombreux de nos compatriotes : la dyslexique.

        Par définition, c’est un trouble cognitif qui se manifeste par la difficulté de lire et de comprendre ce qu’on lit. Si on n’est pas diagnostiqué à temps, le problème ne sera jamais résolu.

        Ce n’est pas la faute de Monsieur Ronimbaminko. Mais notre système éducatif qui produit des dyslexiques. La faiblesse de notre système éducatif est fondée sur le manque d’investissements structurels et humains. Notre système éducatif a produit des « demis crayons » (expression empruntée à Monsieur Abslow) pendant plusieurs décennies (depuis 2000). Quand je lis des commentaires, parfois je suis sidéré par l’ampleur du problème.

        Cordialement.

  10. DesireNGUEMANZONG dit :

    Et Monsieur Gayo n’a pas besoin d’écrire un livre pour répondre à ACBBN. Ces commentaires brillants suffisent à répondre aux sornettes de ce politicien d’alcôve.

    Des livres comme celui d’ACBBN se lisent une fois par curiosité et non par intérêt. En 10 minutes vite fait. Le pire avec des hommes politiques comme ACBBN, c’est qu’ils confondent vérité et mensonge historiques. Alors que pour nous les gens ordinaires, il y a une dichotomie.

    • Biswe dit :

      Si ACBBN est un politique d’alcôve et que son livre se lit par curiosité et non intérêt, ou situez vous les commentaires catégoriques et donc arbitraires de Gayo et les vôtres en passant? Auront-ils plus de postérité, si ce n’est celle confinée à cet article au regard leurs simples effets de manches et de leur jactance éjaculatoire?

    • Biswe dit :

      Politicien d’alcôve…quand on a été Premier Ministre? Recouvrez un peu de lucidité svp, sinon on aurait du mal à continuer à vous lire tant cela s’apparente du nihilisme. Quant à l’intérêt, il est celui que chacun lui donne, et y être maximaliste ne confine ni plus ni moins qu’a l’arbitraire, non?

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