Le Gabon accueille du 23 au 29 septembre un atelier scientifique inédit dans le cadre de l’initiative One Forest Vision (OFVI). Ce programme innovant vise à renforcer les capacités scientifiques sur des thématiques clés telles que la surveillance des stocks de carbone et la biodiversité des forêts tropicales d’Afrique centrale. 30 scientifiques gabonais et internationaux vont pouvoir discuter des liens entre la biodiversité des plantes et le stockage de carbone pour lutter contre le changement climatique. 

Le Pr Alfred Ngomanda, commissaire général du Cenarest ouvrant les travaux de l’Atelier, le 23 septembre 2024. © GabonReview

 

À Libreville, le Centre national de recherche scientifique (Cenarest) abrite depuis ce lundi 23 septembre 2024, un atelier de l’initiative One Forest Vision (OFVi), sous le thème : «Bilan carbone fiable, conservation de la biodiversité végétale et occupation des terres au Gabon». Le programme initiative One Forest Vision a été lancé à la suite du One Forest Summit, organisé à Libreville en 2023 et vise à protéger 30% des terres et des mers d’ici 2030. Cette initiative permet de soutenir l’effort de conservation de la nature et de réduction des émissions de gaz à effet de serre que le Gabon entreprend depuis plusieurs années.

Au cours de cet atelier, «les échanges qu’on va avoir vont nous permettre de structurer les projets concrets sur lesquels nous allons nous déployer dans le cadre du One Forest Vision initiative et partager des expériences pour construire des projets qui seront développés dans ce cadre et voir dans d’autres», a déclaré le Pr Alfred Ngomanda , commissaire général du Cenarest.

30 scientifiques gabonais et internationaux vont discuter des liens entre la biodiversité des plantes et le stockage de carbone pour lutter contre le changement climatique. Les objectifs sont de lancer les actions prioritaires de recherche sur la biodiversité végétale et les stocks de carbone au Gabon ; de renforcer les capacités locales en matière de technologies de surveillance environnementale basées sur des innovations telles que les drones Lidar et les sciences participatives ; et d’évaluer les besoins financiers et techniques pour soutenir les objectifs de conservation dans le cadre du Partenariat pour la forêt, la nature et le climat (PFNC) Gabon.

Vue des experts et des participants. © GabonReview

Selon le Pr Alfred Ngomanda, les communautés locales sont les acteurs de la recherche scientifique. Dans le cadre de ce programme, il y a une partie qui va permettre de développer des techniques pour que chacun puisse filmer une plante et à partir de cette photo savoir quel est le nom de cette plante. «On a créé une application qui s’appelle PlantNet, qui lorsque vous avez fait la photo de votre plante, elle est capable de vous dire ça c’est l’Okoumé, l’Ozingo, le Moabi et facilement vous pouvez faire l’inventaire de vos propres ressources dans votre communauté sans avoir besoin toujours d’un scientifique», a-t-il expliqué avant d’ajouter :  «On appelle ça de la science participative, on fait participer les communautés à l’effort de collecte d’informations qui vont aider à préserver et gérer au mieux les ressources qui sont disponibles dans cette zone».

Cette rencontre se poursuivra demain sur la station de recherche d’Ipassa-Makokou dans la province de l’Ogooué-ivindo. Cette station, apprend-on, va devenir un super site pour faire le suivi de la faune et la flore et comprendre comment les changements d’affectation des terres ou les changements liés au climat vont modifier ou pas les ressources biologiques du Gabon.

 
GR
 

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