Élevage : Raymond Ndong Sima et la renaissance de la Sogadel

Mercredi 18 septembre 2024, le Premier ministre Raymond Ndong Sima, accompagné des ministres de l’Agriculture et de l’Économie ainsi que des autorités locales, a visité le site de l’ancienne Société gabonaise de développement de l’élevage (Sogadel) à Ndendé. Cet espace de 59 000 hectares s’apprête à devenir un pôle stratégique pour l’agriculture gabonaise, notamment avec l’arrivée prochaine des premiers 1 000 zébus reproducteurs.

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima, des membres du gouvernement et des autorités locales sur le site de l’ancienne Sogadel à Ndendé. © Primature

La visite de Raymond Ndong Sima, accompagné des ministres Jonathan Ignoumba (Agriculture) et Mays Mouissi (Économie), marque une nouvelle étape dans la relance du secteur agricole au Gabon. L’initiative s’inscrit dans une volonté de la transition actuelle de restaurer la dignité du peuple gabonais en réduisant sa dépendance aux importations agroalimentaires, qui s’élèvent à près de 300 milliards de FCFA par an.

Le projet, prévoyant l’arrivée imminente de 1 000 zébus reproducteurs, constitue une avancée majeure pour l’élevage bovin. Ces animaux contribueront à la production de viande et au développement de la filière laitière, répondant ainsi à une demande croissante de produits alimentaires locaux.

Historique et défis de la Sogadel

Créée dans les années 1970 pour développer l’élevage bovin, la Sogadel a connu des périodes de crise, marquées par des difficultés financières qui ont freiné son expansion. Malgré les investissements réalisés dans les années 1980 et 1990 en infrastructures pour l’élevage et la reproduction animale, une mauvaise gestion et un manque de financements ont conduit à une réduction significative de ses activités.

Aujourd’hui, grâce aux efforts des autorités de la transition, la relance de la Sogadel est une priorité. L’introduction des zébus reproducteurs fait partie d’un programme plus vaste de modernisation agricole, visant à réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis des importations alimentaires. Le pays, qui dispose pourtant de terres fertiles et d’un climat favorable, importe chaque année pour des milliards de FCFA de produits agroalimentaires.

Un levier pour la diversification économique

© Communication Primature

Au-delà de l’enjeu de la sécurité alimentaire, la revitalisation de l’agriculture et de l’élevage représente un pilier essentiel pour la diversification de l’économie gabonaise, traditionnellement basée sur le pétrole et les mines. Ce programme vise également à stimuler la création d’emplois, notamment dans les zones rurales, et à encourager la production locale.

Les autorités de la transition ont réaffirmé leur détermination à atteindre l’indépendance alimentaire et à restaurer la dignité du peuple gabonais grâce à une alimentation durable et produite localement. Les prochains mois seront décisifs pour la mise en œuvre de cette initiative, mais les engagements pris démontrent une réelle volonté de faire de l’agriculture un moteur de transformation économique et sociale au Gabon.