ITIE : Une équipe de la validation au Gabon

Le Gabon accueille depuis ce mardi 17 septembre une mission du secrétariat international de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Cette mission de la validation qui se tiendra jusqu’au 19 septembre prochain a pour but de dresser un état des lieux des progrès du pays dans la transparence et la bonne gouvernance du secteur extractif depuis sa réintégration en 2021. Des consultations avec les parties prenantes au processus de mise en œuvre de la norme ITIE dans le pays sont engagées dans ce cadre.

L’équipe de validation posant le 17 semptembre 2024, avec la présidente de l’ITIE Gabon et son équipe. © GabonReview

Conduite par Esteban Mantera M., une mission du secrétariat international de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) séjourne au Gabon. «Nous sommes ici pour rencontrer les parties prenantes de l’ITIE et du secteur extractif au Gabon pour entendre et relayer les succès et les challenges auxquels le pays fait face depuis que le pays a rejoint l’ITIE en 2021», a-t-il fait savoir. Selon Hugo Paret, le conseiller technique principal au Secrétariat international de l’ITIE, l’objectif de cette mission qui ce mardi 17 septembre a rencontré l’organe exécutif et technique de l’ITIE Gabon, est de «valider le Gabon».

Quid de la validation ?

«La validation c’est avant tout un état des lieux des progrès du pays dans la transparence et la bonne gouvernance du secteur extractif», a-t-il expliqué. «La mission de l’équipe de validation, est de dresser une image la plus fidèle possible du secteur extractif du pays d’une part, d’autre part de l’état de l’implémentation de l’ITIE dans le pays, mais également porter l’histoire du Gabon auprès du Conseil d’administration de l’ITIE», a-t-il ajouté. En réadhérant à l’ITIE le 21 octobre 2021, le Gabon s’était entre autres, engagé à démarrer sa première validation au plus tard le 1er juillet 2024.

Si le mois de juillet coïncide à juste titre avec le début de la validation du Gabon, cet exercice cherche à identifier l’impact de l’implémentation de la norme dans le pays en tenant compte de toutes les préoccupations exprimées par les parties prenantes. Cette validation, a fait savoir Esteban Mantera M., a deux objectifs principaux. «La première, évaluer les progrès du Gabon dans la bonne gouvernance et la transparence du secteur, la deuxième plus importante c’est s’assurer que ces parties prenantes : gouvernement, entreprises et société civile comprennent et s’approprient les mesures correctrices qui vont être émises lors de cette validation, identifier et renforcer les points faibles et les points forts de secteur extractif au Gabon», a-t-il indiqué.

Se maintenir dans la norme

L’ITIE Gabon voit en cet exercice, un «signal important» pour le pays en cette période de Transition. «Cette mission est là pour souligner les efforts réalisés au niveau de l’ITIE Gabon, et aussi souligner tout ce qui nous reste à faire afin que nous puissions nous maintenir dans cette norme», a déclaré la présidente de l’ITIE Gabon. Léontine-Tania Oyouomi-Loumbou épouse Bibey qui relève que le secrétariat international assiste le pays depuis son retour en 2021, note que des efforts ont été faits en matière de transparence dans le pays. «Des efforts appréciables lorsque le ministère de l’Économie publie des contrats de licence c’est engageant», a-t-elle commenté.

«Lorsque les autorités de la Transition se rendent disponibles pour recevoir cette équipe de la validation c’est en n’en point douté que c’est important pour le Gabon. Les marqueurs favorables sont déjà là, il ne reste plus qu’au Gabon de pouvoir donner le meilleur de lui-même pour se maintenir dans la norme», a-t-elle ajouté. L’équipe de la validation va solliciter les points de vue des membres du Groupe multipartite et leurs parties prenantes élargies sur les progrès réalisés par le pays dans la mise en œuvre de la norme ITIE entre octobre 2021 et juin 2024. À l’issue de cette validation, le Gabon compte obtenir un score supérieur à 50 points sur 100 qui ferait de lui un pays «conforme» à la norme ITIE.