Partenaire national du réseau Afrobarometer au Gabon, le Cergep a lancé ce mois de septembre sa campagne de diffusion des résultats du Round 10 de ses enquêtes autour du thème les violences basées sur le genre, la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles. Des données actualisées qui permettront aux décideurs et autres acteurs de la société de mieux orienter leurs actions. 

Le Pr Christian Wali Wali lors de la présentation des données. © D.R.

 

Au terme d’un travail de terrain de près d’un mois, entre avril et mai 2024 sur l’ensemble du territoire national, le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospective (Cergep), partenaire national du réseau Afrobarometer, a obtenu des résultats actualisés sur plusieurs questions.  Notamment, la démocratie, la gouvernance et la qualité de vie, au Gabon. Il a lancé ce mois de septembre, sa campagne de diffusion des résultats du Round 10 de ses enquêtes en choisissant pour sa première livraison,  «les violences basées sur le genre, santé et droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles au Gabon».

La problématique reste pour ainsi dire, d’actualité dans le pays malgré quelques progrès en matière de promotion de droits des femmes. «Globalement, il apparaît de ces résultats du Round 10, que les citoyens gabonais indiquent le fait que les violences basées sur le genre sont essentiellement liées aux questions d’infidélité, de jalousie et aux problématiques liées au manque de respect des personnes», a fait savoir le Pr Christian Wali Wali, l’investigateur national Afrobarometer. «Un indicateur important, sur la santé et droits sexuels, les Gabonais pensent que, sauf,  pour des raisons particulières, comme des cas de viol, l’interruption de grossesse n’est pas une chose commode», a-t-il ajouté.

Moments de la présentation des résultats. © D.R.

Dans le détail, les données indiquent que 71% de Gabonais affirment qu’il arrive «souvent» ou «toujours» que les élèves ou les étudiants soient victimes de discrimination, de harcèlement ou de demandes de faveurs sexuelles de la part de leurs enseignants. 57% disent qu’il arrive «souvent» ou «toujours» que les femmes soient sexuellement harcelées en public. Près de la moitié (46%) des répondants disent qu’il est justifié qu’un homme batte sa femme. Sept Gabonais sur 10 (43%) pensent qu’il est probable que les filles ou femmes qui se plaignent de harcèlement ou de discrimination soient crues dans leur communauté.

Et l’écrasante majorité (95%) des répondants pensent que la police et les tribunaux doivent faire plus pour protéger les femmes et les filles contre la discrimination et le harcèlement. Pour rappel, Afrobarometer est un réseau panafricain, indépendant, à but non lucratif de recherche par sondage, qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains, relatives à la démocratie, à la gouvernance et à qualité de vie. L’objectif est de faire de la voix des citoyens un pilier clé des décisions politiques et de développement en Afrique.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire