Si la quasi-totalité des États et régions membres, dont le Gabon, ont été conviés à prendre part du 4 au 5 octobre prochain en France au 19e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), seuls le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont été volontairement «oubliés» par les organisateurs.

Louise Mushikiwabo reçue, le 6 novembre 2023 à Libreville, par le président de la Transition du Gabon. © Com. présidentielle

 

Plusieurs dirigeants, à l’instar du général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition gabonaise, ont déjà confirmé leur présence les 4 et 5 octobre à Villers-Cotterêts, à Paris, à la suite de l’invitation adressée par l’OIF dans le cadre de la tenue de son 19e sommet. Si tout peut encore changer pour Mamadi Doumbouya de la République de Guinée, le chef de file du CTRI devrait être le seul dirigeant de transition à prendre part à cette rencontre dans la capitale française, selon les informations de Jeune Afrique. Ses frères d’armes Abdourahamane Tchiani du Niger, Assimi Goïta du Mali et Ibrahim Traoré du Burkina Faso, tous membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont été écartés par les organisateurs. La principale raison est que leurs États sont actuellement suspendus de l’OIF pour cause de coup d’État et de transition à durée indéterminée.

S’étant entretenus le 10 septembre dernier à l’Élysée, le président français Emmanuel Macron et la secrétaire générale de l’OIF Louise Mushikiwabo auraient choisi de ne pas inviter ces chefs de juntes, alors que la quasi-totalité des 54 États et régions membres de l’organisation l’a été. Pourtant, nos confrères laissent entendre qu’ils pourraient bien ne pas être les seuls absents. D’autant plus qu’au dimanche 15 septembre, le Rwandais Paul Kagame, le RD Congolais Félix Antoine Tshisekedi (qui pourrait se désister à la dernière minute), le Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra et le Burundais Évariste Ndayishimiye n’avaient pas encore confirmé leur présence. Mais il leur reste du temps pour le faire.

Incertitude également au sujet de la présence du Tunisien Kaïs Saïed et du Congolais Denis Sassou N’Guesso. Le premier, organisateur du dernier sommet, doit gérer la tenue de l’élection présidentielle dans son pays le 6 octobre ; le second quant à lui accueille à Brazzaville un sommet des pays forestiers africains quelques jours avant celui de l’OIF. Emmanuel Macron tenterait de le convaincre de faire le voyage de Paris, à défaut de se faire représenter comme ce sera le cas pour le Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Monsieur tous putschistes devraient être traités de la même rigueur.

  2. Gayo dit :

    Malheureux de constater que la mentalité de la France n’ait pas vocation de s’adapter avec le temps et éviter les erreurs du passés. En effet il y a beaucoup plus à perdre qu’à perdre en excluant l’AES et leurs peuples. Le vide laissé permettra à la Chine et à la Russie de s’en gouffre davantage et nourrir un peu plus cette fracture en défaveur de la démocratie et de l’état de droit. L’occident avait encore la possibilité d’arrêter de pousser l’Afrique dans les bras de puissances antidémocratiques en respectant le sentiment des peuples africains qui pour le moment acclament ces changements militaires mais hélas, ils restent dans des conceptions dogmatiques et rigides autour d’un ordre qui ne sert pas toujours les intérêts et les aspirations des peuples sous prétexte de respect de la démocratie et de l’état de droit. Au point où ils ferment les yeux sur les injustices de régîmes qui se servent de ce légalisme pour cacher mal leur nature autocratique comme au Cameroun, au Congo, et il n’y a pas longtemps au Gabon avec les Bongo.

  3. ACTU dit :

    En se rendant en France pour la reunion de la francophonie respecte son appartenence a cette organisation.

    Cependant L AES est plus respectable et porte beaucoup plus esperance pour toute l Afrique y compris le Gabon et les Gabonais.

  4. ACTU dit :

    La France et les USA ont plus besoin de l AES que cette derniere n a besoin de ka France et toute l occident confondu

    -C est le Mali qui a chasseur les Francaise et Americaines

    -C est ke Mali qui porter plainte contre la France au conseil de securite des Nations Unis..

    -C est le Niger qui chasser les armees francaise et Americaine

    Ect…

    Qui donc selon vous est en position de force ?

    Et vous dates AES ecarte ? Comme si l AES en avait besoin?

  5. ACTU dit :

    L AES ils sont garçon

    Pendant qu au Gabon diriger depuis 56 ans par un grouoe de Teke fait de nous de vraies femmelettes, des hommes sans dignite nu honneur…

  6. ACTU dit :

    La franceafrique au Gabon a aujourd’hui comme principale base la Comilog et le Haut Ogoue.

    C est pourquoi Oligui ne peut pas démettre Batolo se ses fonctions a Comilog . Il ne peut le faire qu avec l’autorisation de ERAMET de la France.

  7. Le Kamite dit :

    Les pays de l’AES s’en foutent royalement de l’invitation d’une organisation moribonde en perte de vitesse

  8. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Très très éloquent. Doit-on encore douter ?

Poster un commentaire