Depuis une semaine, les Port-gentillais broient du noir. Aucun quartier n’est épargné par les délestages à répétition qui occasionnent des dégâts matériels importants, suscitant la colère des populations. La bougie comme les lampes tempêtes et autres ampoules rechargeables sont mis à contribution dans les foyers

Certaines familles s’éclairent à la bougie avec les risques que cela comporte durant ces moments de délestage. © GabonReview

 

Plusieurs quartiers de la capitale économique du Gabon sont privés d’électricité. Depuis une semaine, Badamier, Sans-manguier, Matanda, Banco, Boule-Noire, Omboué-Central, Château, Marché du Grand-Village, le Printemps, Carrefour Léon Mba, Bornave, Ngadi et Massuku sont touchés par des coupures intempestives. On invoque la demande supérieure à l’offre du côté de la SEEG -Société d’énergie et d’eau du Gabon-. Pour les habitants, ces coupures de courant sont aussi responsables des cas d’incendie dans la ville. 

Le mécontentement est d’autant plus fort que les coupures d’électricité touchent tout le monde. Ceux qui ont les moyens ont achétés un groupe électrogène ; dispositif très coûteux puisqu’il faut le nourrir en essence où en gasoil. Par contre, d’autres préfèrent investir dans des énergies renouvelables (panneaux solaires). Sauf que la grande majorité de la population, sans moyens conséquents, doit faire à ces délestages en cette période de rentrée des classes. D’où l’usage des bougies. 

«La situation dure depuis maintenant une semaine. C’est vrai qu’au début la SEEG coupait juste pour quelques minutes, après ça revenait sans jamais durer. Mais actuellement, chaque quartier peut faire 6 heures sans courant», a expliqué un habitant de Badamier. Il raconte que le courant a été coupé à 8 heures du matin et n’est revenu qu’à 19 heures, le soir. Ce qui les a empêchés de suivre le match des Panthères contre la République centrafricaine, comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2025.

«Nos enfants ont le droit d’étudier dans de bonnes conditions. Et dans ces bonnes conditions, l’électricité est primordiale pour eux et pour toute la population», a dit un autre habitant de la ville, déclarant avoir déjà perdu un ventilateur à cause des coupures. 

Avec la forte chaleur qui sévit actuellement, les Port-gentillais encaissent parfois des coupures de courant presque toute la nuit. Entre les moustiques et les bouffées de chaleur, leurs nuits sont pénibles, racontent-ils. 

Aucune information n’a été donnée quant aux délais nécessaires pour rétablir l’électricité dans ces quartiers. Cependant, consciente de la gêne occasionnée, la SEEG assure mettre tout en œuvre pour réduire autant que possible les perturbations liées à ces travaux.

 
GR
 

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