Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval vont bon train. Fruit d’un partenariat public privé (PPP) entre le consortium Gabon Power Company (GPC), une entité du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), Méridiam et l’État gabonais, la construction de ce barrage supervisée par Asonha Energie, le maître d’ouvrage, répondra à la demande croissante en électricité, tant pour les ménages que pour les industries du Grand Libreville. 

Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval effectués à 25%. © GPC

 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a effectué le 10 septembre 2024 une visite sur le site du barrage de Kinguélé Aval, accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Cette visite a permis de constater l’avancement des travaux de construction de ce barrage hydroélectrique, destiné à répondre à une demande croissante en électricité, tant pour les ménages que pour les industries du Grand Libreville et ses environs. 

«Actuellement les activités consistent à travailler sur la rive droite de la rivière à l’élaboration de la vidange de fond, ainsi que des premiers bétonnages du barrage lui-même, puisque les travaux d’excavation ont été terminés et à présent le barrage commence à sortir de terre. Aujourd’hui nos techniciens évaluent l’avancement comprenant aussi les fabrications d’équipements à l’étranger de l’ordre de 25%», a déclaré Sylvain Bouye, directeur général d’Asonha Energie, avant de poursuivre : «on attend une accélération avec l’avance des bétonnages et dans le courant de l’année 2024 la livraison de tous les gros équipements».

La centrale, apprend-on, se connectera à la ligne existante du réseau inter connecté de Libreville. C’est une ligne de 225 KV qui rallie déjà le réseau avec la production des barrages de Kinguélé et de Djimbélé. Donc Kinguélé Aval viendra aussi déverser sa production sur cette ligne-là. «Le fait d’avoir ce barrage viendra augmenter la croissance de production générale du pays. Ce ne sera pas suffisant, il en faudra un autre, mais pour l’instant on marche en faisant un pas après un autre», a déclaré Raymond Ndong Sima.

Le Premier ministre et des membres du gouvernement de la Transition sur le site de Kinguélé Aval, le 10 septembre 2024. © GPC

Pour le directeur général de Gabon Power Company (GPC), Philippe Jr. Ossoucah, le projet Kinguelé Aval est une réussite jusqu’à présent. Le site est confié à une entreprise chinoise Shinohydro ayant une réputation mondiale dans la construction des barrages hydroélectriques. «Nous on est fière de ce partenariat-là qu’on a créé non seulement avec Méridiam qui est un fonds d’investissement français, mais également l’État gabonais représenté par GPC. On a su mobiliser des financements privés auprès de bailleurs de renommée internationale. Aujourd’hui on a une certitude que le financement est disponible pour réaliser le barrage», a expliqué Philippe Jr. Ossoucah.

D’après le directeur général, la société Asonha Energie va engager des Gabonais qui vont être opérateurs de l’ouvrage pendant toute la période d’exploitation de l’ouvrage, c’est-à-dire 30 ans. «Ce sont les employés gabonais qui vont opérer comme la SEEG et s’assurer de la maintenance. Le but est de pouvoir transférer cette centrale-là à l’État gabonais au bout de 30 ans d’exploitation», a-t-il fait savoir. Gabon Power Company a pour mission d’attirer des investisseurs privés dans les secteurs de l’énergie et de l’eau, afin de soulager les ressources propres de l’État gabonais pouvant être déployées dans d’autres secteurs stratégiques.

Le chantier du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval produira 35 MW, soit 13 % des besoins du Grand Libreville. À ce jour, ce projet emploie plus de 480 personnes, dont 350 Gabonais. Sur le montant total de l’investissement de 118 milliards de FCFA, l’État gabonais, à travers GPC, contribue à hauteur de plus 10%, soit environ 18 milliards de FCFA, le reste étant financé par son partenaire Méridiam et les bailleurs de fonds qui accompagnent GPC dans ce projet, notamment la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF). 

 
GR
 

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