Gabon : À Port-Gentil, des cadres du PDS débauchés au profil de l’UPR

Plusieurs cadres du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) de Me Séraphin Ndaot Rembogo ont quitté le navire, le 26 août dernier. À peine la démission actée, ils ont immédiatement été adoubés et installés dans des fonctions par l’Union pour la République (UPR) de Gervais Oniane, accessoirement Haut représentant personnel du chef de la transition, le 7 septembre à Port-Gentil. Un air du déjà-vu quand on sait que ce type de manœuvre est légion à l’approche des élections au Gabon.

Les démissionnaires du PDS posant avec le président de l’UPR, Gervais Oniane (à la droite de la dame). © GabonReview

Le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) continue d’enregistrer des démissions en cascade de ses membres. Après l’exclusion de Joël Pono Opape, de Jean-Jacques Igambas, de l’ancien maire André Jacques Augand, le tour est revenu à plusieurs autres cadres influents de cette écurie politique d’annoncer leur démission. Le 26 août au matin, l’ancien vice-président, Jean Blaise Nguimbi, l’ancien coordonnateur communal et national du PDS, Landry Moussambi, accompagné d’Hervé Pamphile Olago Avika et bien d’autres, ont rendu leur tablier dans une lettre ouverte adressée au leader de cette formation, Me Séraphin Ndaot Rembogo. 

Ils ont décidé de rejoindre l’Union pour la République (UPR) et le samedi 7 septembre, ils ont été installés dans leurs nouvelles fonctions. «Nous qui avions été installés en ce jour, nous sommes dorénavant les ambassadeurs de ce grand parti. L’UPR vient de signer le contrat de confiance avec les populations de l’Ogooué-Maritime. À l’UPR, nous disons servons d’abord et Gabon d’abord», a indiqué Jean Blaise Nguimbi. 

Hervé Pamphile Olago Avika, ancien hiérarque du PDS au 3e arrondissement de Port-Gentil, pour se justifier évoque le manque de considération, de compréhension, de respect et de pragmatisme au sein du PDS. Il relève des guerres intestines affectant le vivre-ensemble et l’esprit patriotique de cette formation. «Quand on veut suivre une personne, il faut la suivre pour ses idées surtout quand elles sont pragmatiques», a-t-il dit. 

Ces démissionnaires se plaignent du «climat délétère qui règne depuis quelque temps au sein de ce parti» et assurent faire confiance en Gervais Oniane.