Le tabac tue le fumeur et le non-fumeur. Il est à l’origine des pathologies causant ainsi des pertes en vies humaines. C’est pour cela que pour protéger sa population et sauver des vies, le gouvernement gabonais a adopté, le 31 août, en Conseil des ministres, le projet de décret fixant les modalités d’application des mesures de prévention contre le commerce illicite des produits de tabac dans le pays. L’objectif est d’intensifier la lutte contre le commerce illicite du tabac.

En adoptant ce projet de décret, le gouvernement entend intensifier la lutte contre le commerce illicite du tabac au Gabon (illustration). © Freepik

 

 

Réunis en Conseil des ministres, le 31 août, au palais du bord de mer, les membres du gouvernement, autour du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, ont planché sur plusieurs points à l’ordre du jour. L’un d’eux porte sur l’adoption du projet de décret fixant les modalités d’application des mesures de prévention contre le commerce illicite des produits de tabac en République gabonaise. 

Présenté par le ministère du Commerce, des Petites et Moyennes entreprises, des Petites et Moyennes industries, chargé des Activités génératrices de revenus, le Conseil des ministres assure dans son Communiqué final que «ce projet de décret vise à intensifier la lutte contre le commerce illicite du tabac en République gabonaise». 

Il souligne en effet qu’«en instaurant un cadre réglementaire strict, il régule la chaîne d’approvisionnement, de l’importation à la vente». Dans ce sillage, «le texte impose des licences obligatoires, crée un registre national des distributeurs et une liste des produits autorisés, améliorant ainsi la traçabilité et prévenant les activités illicites», précise le Communiqué qui ajoute, en outre, que «ce renforcement des contrôles vise à protéger la santé publique et à réduire les pertes fiscales liées au commerce illégal, tout en diminuant l’attractivité du tabagisme».

Avant la validation de ce projet de décret, en avril 2016, le gouvernement avait donné un signal fort de la lutte contre le tabagisme dans le pays. Il avait adopté cinq projets de décrets d’application de la loi 006/2013, instaurant des mesures en faveur de la lutte antitabac en République gabonaise. Ces projets de décrets portaient notamment sur : la composition et les modalités de fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre le tabagisme, en abrégée, «la Commission», l’interdiction de fumer du tabac dans les lieux ouverts au public en République gabonaise, en instituant une interdiction générale de fumer dans tous les lieux dits à usage collectif (lieux de travail et lieux accueillant du public).

Ces projets de décrets portaient également sur  la prévention de l’interférence de l’industrie du tabac dans les politiques de santé en République gabonaise, en garantissant et en empêchant l’interférence qui s’exerce de manière multiple et efficace pour le bien-être et le changement de comportement des populations, le conditionnement des produits du tabac en République gabonaise, qui prescrit que les emballages des cigarettes et cigares destinés à la vente au Gabon doivent désormais porter entre autres les inscriptions suivantes : «vente en zone Cemac», «le tabac tue» et «interdit au moins de 18 ans». Enfin, il avait adopté le projet de décret portant interdiction de la publicité, en République gabonaise, pour réduire et rendre beaucoup plus difficile la consommation du tabac et des produits dérivés auprès des jeunes et des consommateurs adultes.

Le gouvernement estimait alors en effet que «le fait de protéger les populations en restreignant les pratiques de publicité, de promotion, de parrainage et de sponsoring du tabac et de ses produits dérivés aiderait à diminuer fortement leur utilisation». 

 
GR
 

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