Quatre jours seulement après avoir commandé un audit en profondeur de la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), le président de la transition a fait annoncer cette nuit du mardi 27 août, par le porte-parole du CTRI, la mise sous administration provisoire de l’entreprise publique qui s’englue de plus en plus dans les difficultés au regard du scandale récemment dévoilé. Ayant décidé de la refonte de l’organigramme actuel, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui prévoie déjà une baisse des salaires des futurs cadres, nommera le nouveau patron de la société lors du prochain Conseil des ministres. Ci-après, l’intégralité du communiqué lu par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.  

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé de la mise sous administration provisoire de la SEEG. © Montage GabonReview

 

L’eau et l’électricité sont des besoins essentiels de l’homme et de la société. Depuis plusieurs années, la satisfaction de ces besoins fondamentaux est devenue problématique, en même temps que l’opérateur national, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) s’enfonçait dans une crise multiforme entraînant coupure d’approvisionnement et délestage, au mépris des usagers dont la patience a atteint ses limites.Au-delà du retard pris sur le plan des infrastructures, il apparaît clairement que la situation de la SEEG est d’abord le résultat des faiblesses et des fautes de management. Dès lors, le président de la Transition, président de la République, chef de l’État, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé ce qui suit :

1- la mise en administration provisoire de la SEEG et la nomination au prochain Conseil des ministres de l’administrateur provisoire ;

2- la refonte de l’organigramme avec plus de verticalité nationale et une organisation axée sur l’efficacité la simplicité et le contrôle avec des profils techniques ;

3- le passage de 51 directeurs ou assimilés à 14 + 21 divisionnaires ;

4- la renégociation de la dette avec plan d’apurement ;

5- la digitalisation et la sécurisation de tout le système informatique et la refonte du parcours client ;

6- la création d’une Direction de la sécurité et de la lutte contre la fraude dirigée par un membre du CTRI ;

7- la réduction du traitement des cadres dirigeant la nouvelle grille s’appliquant à l’administration provisoire ;

8- la mise en place d’une opération « Un Gabonais, un compteur » afin de résoudre le lancinant problème de disponibilité des compteurs ;

9- l’uniformisation progressive des modèles de compteurs pour n’avoir à long terme qu’un seul modèle ;

10- le remplacement des compteurs douteux ;

11- la poursuite des audits et des enquêtes en cours.

Par ailleurs, afin de préserver les intérêts et droits sociaux des travailleurs de la SEEG, aucune réduction d’effectif n’est prévue et les salaires des agents ne seront pas impactés.

Enfin, le CTRI procédera le 30 août prochain à la remise de 18 000 compteurs monophasés et 4 500 compteurs triphasés. Désormais les compteurs monophasés seront installés au coût de 70 000 francs CFA au lieu de 140 000 francs CFA. Quant aux compteurs triphasés, ils seront installés au coût unitaire de 120 000 francs CFA au lieu de 280 000 francs CFA. L’installation des compteurs au-dessus de ces tarifs exposera les auteurs aux rigueurs de la loi.

La SEEG, notre bien commun, sa survie est l’affaire de tous. C’est pourquoi le CTRI appelle les personnels et syndicats de la société au patriotisme.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    La SEEG faisaient quoi avec 51 directeurs alors qu’elle se porte si mal depuis longtemps. Mais les gabonais n’aiment leur pays hein. Ils le voient agonisant mais il continuent à le sucer le sang. Si la mafia de la famille Bongo, prête à offrir 10 milliards à un seul gabonais restait au pouvoir, c’était l’enfer assurée parce que leur pouvoir ne reposait que sur l’entretien de la pègre, de cette culture mafieuse. Est-ce parce que Bilié Bi Nzé n’avait que seul métier la politique, sans aucune expérience dans un appareil administratif soucieuse des résultats qu’il n’a pas vu que 51 directeurs à la SEEG c’était un problème. Ali Bongo qui a aussi été parachuté ministre tout de suite après l’école ne pouvait comprendre les mécanismes d’une gestion efficace. Bilié Bi Nzé, on ne veut plus rien entendre de toi après tant de médiocrité de ta part.

Poster un commentaire