Cité administrative de Libreville : les futurs déguerpis de Plaine-Orety traduits en justice ?
Si plusieurs d’entre eux ont déjà exprimé leur mécontentement alors qu’une opération de déguerpissement est inévitable, les habitants du quartier Plaine-Orety sont attendus au tribunal le 29 août prochain. Ils ont récemment reçu leurs assignations à comparaître devant le tribunal de Libreville.
Tous au palais de justice de Libreville le 29 août prochain ! Les habitants du quartier Plaine-Orety dans le 3e arrondissement dont plusieurs ont déjà exprimé leur refus de quitter les lieux sans une compensation satisfaisante de la part de l’État ont reçu en fin de semaine dernière des ordonnances d’assignation à comparaître des mains du chef du quartier Michel Ondo Obiang transmis par le cabinet d’huissier Me Raymond Moubele, rapporte le quotidien L’Union. La position de ces habitants appelés à être déguerpis dans les prochains mois en vue de la construction de la Cité administrative de Libreville va-t-elle les conduire tout droit en prison ? Rien n’est moins sûr.
«Si l’État a convoqué les habitants devant le tribunal de Libreville, c’est pour leur donner l’occasion de s’exprimer et de défendre leurs droits», explique un collaborateur de Me Moubele pour dissiper les craintes des populations s’étant massées devant le domicile du chef de quartier, le 23 août dernier, pour comprendre de quoi il retournait exactement. Il ne s’agit donc pas de poursuites judiciaires. Bien au contraire.
Seulement, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) entend bien lancer bientôt les travaux de cette cité administrative, un de ses projets phares. Le dernier recensement des populations impactées par ce projet a eu lieu en 2014 à l’initiative de l’Unité de coordination des études et des travaux (Ucet). Depuis, la défunte structure n’avait plus donné signe de vie, mais s’était engagée au nom de l’État auprès des futurs déguerpis à qui des compensations avaient été promises.
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