Dans les rues tumultueuses d’un Paris occupé par les Nazis en 1944, un rugissement de liberté s’élève. Celui d’un homme extraordinaire, un fils du Gabon dont le courage a illuminé les heures les plus sombres de l’Histoire. Voici l’incroyable odyssée de Georges Dukson, le « Lion Noir » de la Résistance, dont l’épopée, longtemps oubliée, resurgit des brumes du passé pour rappeler que les héros peuvent naître sous tous les cieux. De Libreville aux barricades parisiennes, le parcours épique d’un homme ayant choisi de rugir face à l’oppression, laissant une empreinte indélébile dans l’histoire de deux nations.

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Dans le sillage de la commémoration du capitaine Charles N’Tchorere au Gabon en juin 2024, il est opportun de mettre en lumière un autre héros africain de la Seconde Guerre mondiale : Georges Dukson. Surnommé le « Lion Noir » de la Libération de Paris, ce Gabonais a joué un rôle crucial dans la résistance française contre l’occupation nazie, bien que son histoire soit restée longtemps méconnue.

Des origines gabonaises à la Résistance française

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Né en 1922 à Libreville, Georges Dukson est le fruit de l’union entre un père gabonais et une mère camerounaise. À 17 ans, il s’installe à Paris, où il se trouve lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Face à l’occupation allemande, le jeune Dukson n’hésite pas à s’engager dans la Résistance, rejoignant les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Son courage et son leadership se manifestent pleinement lors de la semaine insurrectionnelle du 19 au 25 août 1944. À la tête d’un groupe de résistants, Dukson participe activement à la libération du XVIIIe arrondissement de Paris. C’est durant cette période que ses camarades lui attribuent le surnom de « Lion Noir », en reconnaissance de sa bravoure exceptionnelle.

Un sacrifice ultime et une reconnaissance tardive

Le destin de Georges Dukson prend un tournant tragique le 27 août 1944, alors que Paris célèbre sa libération. À seulement 22 ans, il tombe sous les balles ennemies, scellant son entrée dans l’histoire de la Résistance française. Comme le souligne l’historien Pascal Ory, « Il est mort au combat, en héros ».

Malgré son héroïsme indéniable, la mémoire de Dukson a longtemps été occultée, victime des préjugés de l’époque et d’accusations controversées de pillage. Ces allégations sont aujourd’hui remises en perspective par les historiens. Pascal Ory contextualise : « C’était la guerre, tout le monde pillait. Ça ne veut pas dire grand-chose. »

Il aura fallu attendre près de 80 ans pour que la France reconnaisse officiellement la contribution de Georges Dukson. En 2022, une plaque commémorative a été dévoilée en son honneur dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Éric Lejoindre, maire de l’arrondissement, a souligné l’importance de ce geste : « C’est important de rappeler que la France s’est aussi construite grâce à des gens qui venaient d’ailleurs ».

L’histoire de Georges Dukson, tout comme celle du capitaine Charles N’Tchorere, témoigne du rôle crucial joué par les Africains dans la libération de l’Europe. Elle rappelle que le courage et le sacrifice pour la liberté transcendent les frontières et les origines. En honorant la mémoire de ces héros, le Gabon et la France renforceraient non seulement leurs liens historiques, mais offriront également aux générations futures des

Sources : Cet article s’appuie sur les informations publiées par France 24 le 25 août 2024, dans un reportage intitulé « Georges Dukson, le ‘Lion noir’ de la Libération de Paris, un héros oublié« . ( https://www.france24.com/fr/france/20240825-georges-dukson-le-lion-noir-de-la-lib%C3%A9ration-de-paris-un-h%C3%A9ros-oubli%C3%A9 )

 

 
GR
 

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