Face à la désorganisation croissante des calendriers académiques dans les établissements d’enseignement supérieur au Gabon, le gouvernement a pris une décision radicale. Le nouveau calendrier universitaire, défini par un arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur, vise à harmoniser les dates de début et de fin d’année académique, mettant ainsi un terme aux disparités qui perturbent le bon fonctionnement des institutions et le parcours des étudiants.

L’initiative du gouvernement vise à mettre un terme au désordre calendaire des précédentes années. © Freepik

 

La situation académique au Gabon devenait intenable. Tandis que certains départements s’apprêtaient à clore une année universitaire, d’autres en étaient encore aux premières semaines de cours. Ce désordre calendaire avait pour effet de créer un véritable casse-tête pour les administrations universitaires, d’accentuer les inégalités entre les étudiants et de compromettre la qualité des enseignements.

Pour répondre à cette problématique, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, le Pr Hervé Ndoume Essingone, a récemment signé un arrêté portant sur l’uniformisation du calendrier universitaire dans tous les établissements d’enseignement supérieur du pays. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des recommandations du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et fait suite aux décisions de la Conférence des recteurs et directeurs généraux des grandes écoles et institutions.

Un cadre temporel strict et uniforme

Le nouveau calendrier universitaire fixe le début de l’année académique en septembre, avec une clôture en juillet de l’année suivante. Cette structuration en deux grandes saisons académiques – la grande saison, de septembre à avril, et la petite saison, de mai à juillet – permet d’organiser les activités académiques et scientifiques de manière ordonnée. Chaque saison comprend deux semestres, au cours desquels les cours, travaux pratiques, travaux dirigés, contrôles, examens, soutenances et sessions de rattrapage se dérouleront selon un schéma précis.

La grande saison est consacrée aux sessions normales, où les deux premiers semestres, respectivement de septembre à décembre et de janvier à avril, offriront une période de quatre mois chacun pour l’enseignement et les évaluations. La petite saison, dédiée aux rattrapages, se déroulera de mai à juillet, avec deux semestres de rattrapage pour les étudiants n’ayant pas validé certaines unités d’enseignement.

Des avantages significatifs pour les étudiants et les établissements

Cette harmonisation du calendrier présente plusieurs avantages. Elle permet non seulement de revenir aux normes académiques en vigueur dans les universités de l’espace francophone, mais aussi de créer un environnement plus propice à l’apprentissage et à la réussite des étudiants. La clarification des périodes d’enseignement et d’évaluation contribue à réduire le stress et à améliorer le bien-être des étudiants, tout en assurant un suivi rigoureux des programmes académiques.

En outre, ce calendrier uniformisé facilitera la gestion administrative au sein des établissements, permettant une meilleure coordination des ressources humaines et matérielles. Il garantit également une équité entre les étudiants, qui bénéficieront tous des mêmes périodes d’enseignement et d’évaluation, indépendamment de leur département ou institution.

Ce nouveau calendrier, dont l’application est immédiate, marque un tournant dans la gestion des universités gabonaises, avec l’espoir d’un retour à la normalité académique et à une meilleure qualité de l’enseignement supérieur au Gabon.

 
GR
 

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