Pour la première fois depuis qu’il est le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema a publiquement évoqué sa deuxième épouse qu’il avait discrètement épousée à l’état civil en avril dernier. Devant la première dame un peu gênée, le général président a revendiqué ce mardi 13 août à Kango sa «gabonitude», laissant entendre que partout où il passe, il marque son territoire, en digne fils du pays. Sur les traces d’Omar Bongo reconnu pour avoir eu plusieurs enfants dans le pays ?

Des clichés du mariage discret du président de la Transition et sa deuxième épouse ayant fuité sur la toile. © D.R.

 

Poursuivant sa tournée républicaine, le président de la Transition s’est rendu ce mardi 13 août à Kango où il a dit son bonheur de se retrouver dans cette ville qui, a-t-il assuré, «a façonné l’histoire de notre pays». Brice Clotaire Oligui Nguema a pour ainsi dire, rappelé que c’est à Kango que transitaient durant de nombreux jours les populations de l’arrière-pays pour rallier Libreville. C’était l’époque du bac qui obligeait les populations à séjourner à Kango avant de poursuivre leur route. Si les anciens s’en rappellent encore «comme si c’était hier», à Kango Brice Clotaire Nguema a surtout reconnu publiquement sa deuxième femme, Anouchka Avome devenue Anouchka Oligui Nguema.

«À Kango, je suis chez moi. Oui, je suis chez moi parce que je suis mariée et ma deuxième épouse est de Kango», a-t-il articulé devant la première dame Zita Oligui Nguema qui l’accompagne depuis le début de sa tournée républicaine. En avril dernier, le président de la Transition avait discrètement épousé à l’état civil, sa deuxième épouse. Si certaines indiscrétions assuraient que cette relation datait de plusieurs années, le mariage civil avait été célébré dans la foulée de la prise du projet d’ordonnance relatif aux droits des militaires, concernant notamment leur mariage et leur honorariat.

Dans le pays où en 1976 le président Omar Bongo prenait le décret n°1059/PR du 24 novembre 1976, qui entre autres, contraignait au mariage monogamique les corps habillés, le texte adopté par le Parlement de la Transition autorise notamment les officiers supérieurs et les généraux de l’armée à épouser plus d’une femme s’ils le souhaitent. Marié dans la stricte intimité, Brice Clotaire Oligui Nguema n’a jamais évoqué publiquement son union avec sa deuxième épouse avant ce 13 août à Kango. Veut-il préparer l’opinion à la voir désormais à ses côtés lors de ses sorties officielles ?

«J’ai quatre enfants ici dans cette ville de Kango», a informé le général président qui dit avoir décliné l’offre d’un terrain par le délégué spécial en charge de la commune de Kango. «J’ai déjà mon terrain ici à Kango et j’ai construit pour mes enfants ici à Kango, le long du fleuve Komo, vous pouvez vérifier», a-t-il déclaré. «C’est dire que partout où je passe, j’ai le sang gabonais en moi et je suis un digne fils du pays», a ajouté le général président devant sa première épouse visiblement gênée. Ses propos ont d’ailleurs suscité des commentaires sur des forums. Si d’aucuns ont vu dans sa démarche une manière d’affirmer sa «gabonitude», d’autres se sont demandé s’il suivait les traces d’Omar Bongo reconnu pour avoir eu plusieurs enfants et maîtresses dans le pays.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. NTOUTOUME dit :

    Oligui est un vrai gabonais !!!! fière de lui

Poster un commentaire