Gabon : Les Affaires étrangères en eaux troubles
Revendiquant notamment le paiement de la Prime de servitude diplomatique (PSD) non versée depuis plusieurs trimestres, de meilleures conditions de travail, l’examen de leurs situations administratives, le Syndicat des agents des Affaires étrangères (SAAE) a lancé, ce lundi 12 août, une grève d’avertissement de 72 heures qui pourrait déboucher sur une grève illimitée si rien n’est fait.
Le département des Affaires étrangères au Gabon vogue actuellement en eaux troubles. Ses petits démons ont ressurgi ce lundi 12 août. En effet, las d’attendre des solutions aux problèmes qu’ils évoquent depuis des années et qui sont, selon eux, restés sans suite, les membres du Syndicat des agents des Affaires étrangères (SAAE) ont déterré la hache guerre. Pour trois jours, ils ont entamé un mouvement d’humeur pour alerter sur la situation. Mais la situation pourrait s’empirer si le gouvernement de la transition de réagit pas.
Au tableau des revendications s’affichent notamment le non-paiement de la Prime de servitude diplomatique (PSD), l’amélioration des conditions de travail, des situations administratives, le transport des agents. Joint au téléphone, le vice-président du SAAE, Diego Moudziegou Bokara, souligne que la motivation de cette nouvelle grève repose sur «la non-concrétisation des actions arrêtées par l’administration». «Nous sommes allés en pourparlers, mais ils n’ont jamais abouti. Lorsqu’on élabore un document d’ensemble, à l’exemple du texte organisant les Affaires étrangères, ils bottent en touche. On n’a même pas la copie du rendu. On travaille ensemble, mais le contenu n’est pas à la portée du syndicat», a-t-il dénoncé.
Les responsables du SAAE s’offusquent d’autant plus qu’ils entrevoient dans l’attitude du ministère une volonté de nuisance. Pour les syndicalistes, «ils veulent faire comme si c’était une affaire politique». «Non!» a martelé le vice-président du SAAE. «Nous ne sommes pas des politiciens. Ils veulent jouer à ce jeu qu’on a connu dans ce pays. Ils veulent faire penser que les syndicalistes vont à la soupe. Nous ne voulons pas de ça. Nous voulons que la base puisse bénéficier de tous les avantages. S’il y a des avantages à donner, il faut qu’ils soient pour tous les agents», a-t-il prévenu.
Ce qui est certain, c’est que jusqu’alors, l’administration n’a pas donné de suite à ce mouvement d’humeur, les principaux responsables, à savoir le ministre et les secrétaires généraux étant absents. «Nous attendons d’ici à demain. Peut-être qu’ils seront là pour nous dire la suite», a tempéré Diego Moudziegou Bokara.
Conformément à la loi, au terme de ces trois jours de débrayage, les syndicalistes convoqueront une Assemblée générale devant décider de la conduite à tenir. Mais, elle pourrait déboucher sur une grève générale illimitée, si rien n’est fait.
«On est à trois ans de revendications maintenant. 14 trimestres sans la PSD. Nous avons un statut particulier qui n’a jamais été pris en compte depuis 24 ans. C’est tout cela qui nous amène à cette démarche», ont déclaré les syndicalistes dépités.
Cette grève pourrait laisser une tâche d’huile sur la diplomatie gabonaise qui se déploie davantage pour ramener le Gabon sur la scène internationale après le coup d’État du 30 août 2023.
1 Commentaire
Soyez fermes et déterminés à SANCTIONNER votez le NON,leur machin de référendum et 2025 voter un candidat qui comprend la gestion l’argent public,VOTE Qlq’1 Resoud les problèmes des citoyens,pas la personne qui gère l’argent public comme ci c’était son argent ou de ses parents.