Médias publics : Grève désamorcée, 311 postes déjà validés
Le Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) a menacé, le 5 août dernier, d’entrer en grève. Motif évoqué lors du dépôt du préavis : lenteurs dans le traitement des dossiers des agents. En réponse, le mercredi 7 août, le chef du département de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a réuni ses collaborateurs, les responsables de ces entités publiques et les syndicalistes. Objectif : faire le point sur ce dossier, notamment sur les 500 postes budgétaires octroyés par le président de la Transition. À ce jour, 311 dossiers ont déjà obtenu leur réservation de postes budgétaires ?
Annoncé en décembre 2023 par le chef de file du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’octroi des 500 postes budgétaires à des professionnels des médias publics continue de faire débat. Au goût des syndicalistes du secteur audiovisuel public, les choses n’avanceraient pas. Une allégation ayant amené la tutelle à s’étonner et à s’offusquer de la grogne du Synapap et à repréciser la situation.
Le ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a visiblement désamorcé la grève annoncée par des agents des médias de service public. A la faveur d’une réunion de travail, le 7 août dernier, le point a été effectué sur ces 500 postes budgétaires promis par le président Oligui Nguema au secteur de la Communication. Ce, alors que 48 heures plus tôt, les membres du Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) avaient déposé un préavis de grève, non sans dénoncer ce qu’ils considèrent comme des lenteurs observées dans le traitement des dossiers des agents.
«Cette démarche qui intervient à contre-courant des résultats obtenus par la Commission mise en place, à cet effet, par le ministère de la Communication et des Médias, à laquelle ont pleinement participé les représentants du Synapap et dont les conclusions avaient suscité totale satisfaction, signature de procès-verbal et déclarations télévisées faisant foi, a suscité l’étonnement de la tutelle», relève un communiqué du ministère de la Communication parvenu à GabonReview.
Pour plus de précisions, le texte explique que les 500 postes budgétaires alloués par le chef de l’Etat ont été transmis au ministère de la Fonction public depuis le mois de mars 2024, selon un chronogramme bien établi. 183 dossiers en mars, 128 en mai et 189 en juin.
Invoquant des informations recueillies auprès des techniciens du ministère de la Fonction publique, la première vague a donc 311 dossiers, correspondant à la réservation de poste budgétaire, tandis qu’il reste 189 pour la deuxième vague. Pour ces derniers, assure-t-on au ministère de la Communication, «leurs fiches bleues portent déjà la signature du ministre» de tutelle et sont déjà en cours de traitement à la Fonction publique.
Voilà qui devrait mettra un peu d’eau dans le vin des syndicalistes du Synapap qui, inéluctablement, avaient en ligne de mire le boycott de la retransmission des festivités liées au 64e anniversaire de l’Indépendance, le 17 août, ainsi qu’à l’an 1 de la libération, le 30 août 2024.
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