S’ils étaient sceptiques au début du chantier il y a un peu plus de deux mois, les riverains et usagers de la rue du Général Michel Nguema Obiang, dans le 6e arrondissement de Libreville, n’en sont désormais plus que fiers et satisfaits du CTRI. Joignant la parole à l’acte, «le Comité pour la transition et la restauration des institutions a réalisé, en moins de deux mois, ce qui n’a pas pu être réalisé en plus de 50 ans». Le gros œuvre est terminé. Les techniciens s’appliquent aux dernières finitions. Et la physionomie de l’ouvrage est plus que reluisante. La population jubile et clame «chapeau au CTRI».

Vue de la rue du Général Michel Nguema Obiang et d’un dos d’âne récemment peint pour alerter les automobilistes. © GabonReview

 

Depuis un peu plus de deux mois, des entreprises s’attèlent à construire une véritable route à Nzeng-Ayong, près de la mairie du 6e arrondissement. En question, la rue Général Michel Nguema Obiang qui, selon diverses affirmations, avait déjà été financée à plusieurs reprises, mais n’a jamais été construite. Bretelle reliant la Cité-rose à la sortie sur l’avenue Jean Hilaire Aubame Eyéghé, voie principale, l’axe routier est aujourd’hui la fierté des populations de cette zone. Entièrement construite en béton et bénéficiant de l’éclairage public, l’infrastructure est unanimement saluée par les riverains et les usagers qui ne tarissent pas d’éloges à l’endroit du CTRI et de son chef, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

© GabonReview

Il y a que pendant plusieurs années, cette route a été le calvaire des populations. Poussiéreuse en saison sèche, boueuse, défoncée, dégradée et impraticable en saison de pluies, la rue du Général Michel Nguema Obiang a pourtant été la voie ayant pourtant de désengorger l’axe Rond-point de Nzeng-Ayong – Mairie du 6e arrondissement de Libreville durant la construction du pont près du lycée privé Vincent de Paul Nyonda. Elle a cependant été abandonnée au grand désarroi des riverains.

Avec l’avènement des militaires au pouvoir, elle vient de bénéficier d’une attention singulière notamment dans le cadre du programme de remise à neuf et de réhabilitation des voiries de Libreville, initié par les nouvelles autorités du pays. Depuis donc plusieurs semaines, les ouvriers sont sur le chantier et le décor lugubre des années antérieures a fait place à une route digne de ce nom.

«Je ressens une immense joie quand je marche sur cette route. Le CTRI a fait, en quelques semaines, ce que nous avons espéré depuis des décennies, nous qui habitons de ce côté», a déclaré un sexagénaire, à la retraite dont le domicile jouxte la voie.

Après les pelleteuses, les bétonneuses, les tractopelles, les compacteurs s’activant autour des maçons, ferrailleurs, techniciens et autres manœuvres affectés à ces travaux, place à la signalisation routière. «On craignait qu’ils ne mettent pas de dos d’âne. C’est désormais chose faite», a fait remarquer un riverain, se réjouissant du fait qu’ils soient «allés si vite». «Le CTRI prouve qu’on peut faire beaucoup de choses dans notre pays. On voit qu’il faut juste un peu de volonté parce que notre pays a déjà les moyens qu’il faut», a-t-il ajouté.

La route toute neuve et ses lampadaires offrent déjà des opportunités aux habitants de l’axe. Si le petit larcin a littéralement reculé, de petits commerces commencent à s’établir et à fleurir tandis, que la circulation devient dense avant même l’ouverture de la voie. «Quand je vois cette route, je peux vous assurer que j’ai un soulagement au cœur. Nous qui sommes ici depuis des années, avons attendus cette route depuis plus 50 ans. Je dis infiniment merci au CTRI», a dit un autre riverain, ayant construit une petite épicerie mise en location au bord de la route.

En attendant l’ouverture officielle, les populations n’ont de cesse d’appeler au respect de cette nouvelle infrastructure. «Il y a l’incivisme de certains habitants qui envoient leurs eaux usées sur la route. Il y en a qui jettent leurs ordures sur la route. Tout ça doit cesser parce que ce n’est plus la même route», souligne un usager. Comme lui, une autre rappelle que «s’il y a le trottoir, c’est bien pour les piétons et non pour servir de garage».

En dehors des techniciens chevronnés, la plupart du personnel en action sur ce chantier sont des jeunes habitants des environs.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    Qui dit mieux? Actions speak louder than words. Bravo!!

Poster un commentaire