Spécialisé dans la recherche et le traitement des maladies infectieuses, l’Institut des maladies infectieuses, Professeur Daniel Gahouma, situé sur le site de l’ancien hôpital pédiatrique d’Owendo, peine à se mettre en orbite depuis son inauguration par le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou. Qu’est-ce qui bloque ? Pourquoi la directrice générale n’a-t-elle pas encore été officiellement installée ? Pourquoi le personnel est-il à la maison ? Le plateau technique est-il au point ? Y a-t-il un budget de fonctionnement ? Autant de questions que l’opinion se pose.

L’Institut des maladies infectieuses Pr Daniel Gahouma a-t-il un budget de fonctionnement ? Le plateau technique est-il au point ? © D.R.

 

Constituant pourtant une avancée majeure dans le déploiement de la politique de santé au Gabon, l’Institut des maladies infectieuses, Professeur Daniel Gahouma, entend jouer un rôle primordial dans la lutte contre les maladies infectieuses dans le pays. Née de la douloureuse expérience du Covid-19, cette infrastructure a visiblement du plomb dans l’aile. Rien ne semble fonctionner. Du moins, elle a du plomb dans l’aile.

Ancien hôpital pédiatrique d’Owendo, la nouvelle infrastructure est censée accueillir depuis le 3 juin 2024 les patients en consultations externes et en service des urgences. Sauf que des  sources font savoir que le personnel est encore à la maison, tandis que la nouvelle directrice, nommée par le Comité pour transition et la restauration des institutions (CTRI), n’a toujours pas été officiellement installée dans ses fonctions. 

Or, la mise en place de cet institut moderne, grâce aux efforts entrepris autant par les tenants de l’ancien que ceux du nouveau régime, visait à renforcer la capacité du système de santé et à répondre aux défis posés par ces types de maladies dans le pays. Ce qui implique que cet hôpital devait se positionner comme un pôle d’excellence, offrant des soins spécialisés, menant des recherches et en collaborant avec d’autres institutions de santé publique et développant des solutions innovantes pour prévenir et combattre ces maladies.

Au regard des évolutions, l’hebdomadaire La Cigale enchantée paru ce mercredi 7 août titre : «le personnel toujours assis à la maison». «À l’Institut d’infectiologie Professeur Daniel Gahouma, on observe une indigence criarde du plateau technique. Avec en sus une absence de budget de fonctionnement», rapporte l’hebdomadaire. «Comment comprendre qu’un nouvel institut appelé à jouer un rôle capital dans le cadre de la santé publique soit démuni à ce point ?», interroge le journal. À ces questions, s’ajoutent celles de savoir ce qui bloque.

Mais aussi, on se demande «pourquoi la directrice générale n’a-t-elle pas encore été officiellement installée ?» «y a-t-il un budget de fonctionnement ?»,  «pourquoi le personnel est-il à la maison ?», «le plateau technique est-il au point ?» À ces questions, le chef du département de la santé qui a lui-même inauguré l’infrastructure devrait apporter des réponses. Ceci d’autant plus que si l’ouverture a été anticipée c’était pour accueillir des patients et mettre en œuvre la politique nationale de santé, notamment en matière de diagnostic avancé, de soins adaptés, de prévention, de formation et de recherche en maladies infectieuses et microbiologiques. 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. messowomekewo dit :

    Il y a dans ce pays un problème de planification dans les investissements. En effet, on ne peut pas comprendre la création de tant de structures sanitaires alors que manifestement tout ce qui existe déjà peine à fonctionner. Le personnel , en nombre insuffisant ne peut pas garantir une activité qui se veut permanente douze mois durant. Le ministre actuel, ancien syndicaliste est pourtant au fait de toutes ces difficultés, bien sûr « la bouche qui mange ne parle pas », pauvre Gabon.

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