Afin de palier, dès la prochaine année scolaire, le déficit d’enseignants dans les matières scientifiques au sein des collèges et lycées sur l’ensemble du territoire, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a procédé ce mardi 6 août au lancement de la formation des 900 candidats retenus. Ces étudiants seront formés durant 18 mois en alternance en théorie et en pratique avec des pré-salaires.

La ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, le 6 août 2024. © GabonReview

 

Le Gabon est résolument engagé dans la résorption du problème de déficit en enseignants dans les matières scientifiques. Ce mardi 6 août 2024, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq a procédé au lancement de la formation des professeurs des matières scientifiques au secondaire général bénéficiant d’un recrutement direct. Il s’agit de 401 dans les matières des mathématiques, 224 pour la science physique et 275 pour les Sciences de la vie et de la terre (SVT). 

Un plan de formation théorique et pratique a été déroulé par des professionnels en la matière dans les domaines de la didactique, la discipline, la pédagogie générale et l’évaluation des acquis de la psychologie de l’enfant et de l’éthique et déontologie. «Ces formations qui se feront en alternance entre la théorie et la pratique pendant les vacances et en situation de classe conduiront les bénéficiaires à la validation des crédits de formation en vue de l’obtention d’un certificat d’aptitude d’enseigner au secondaire», a déclaré Camélia Ntoutoume-Leclercq, tout en indiquant que cette formation des 900 enseignants du secondaire général aura lieu à Libreville et à l’intérieur du pays dans les centres de formation et de perfectionnement pédagogique.

Photo de famille au terme de la rencontre. © GabonReview

Le gouvernement compte sur l’expertise des formateurs pour donner à cette formation un caractère professionnel de qualité afin de former des enseignants réflexifs, compétents, résilients et acteurs de l’efficacité du système éducatif gabonais. «Selon la dynamique du CTRI, cette cuvée se veut comme étant la crème des crèmes, au moment où je vous parle les affectations ont déjà été faites par profil et selon les besoins dans les bassins pédagogiques dans tout le Gabon», a fait savoir Armand Loïc Ngomo-Mouketou, DCRH à l’Éducation nationale. 

D’après lui, le Premier ministre de la Transition a tenu à ce que le ministre des Comptes publics mette à disposition une assiette budgétaire pour les 18 mois afin que ces étudiants soient en présalaire. Ensuite, comme tout agent public, ils vont signer les fiches bleues et ils seront appelés à être recrutés. «Pendant ces 18 mois on prépare déjà leurs postes budgétaires, donc dès qu’ils sortent de la formation ils auront leurs certificats d’aptitude pour enseigner au lycée et ils seront déjà en bon de caisse», a précisé le DCRH.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. KIEM dit :

    L’idée est bonne, mais peut-on former des profs dans les matières scientifiques en 18 mois ? Je suis ingénieur en génie civil de formation, donc titulaire d’un bac c. L’expertise dans les matières scientifiques s’acquiert par le développement progressif d’un raisonnement logique au cours de l’apprentissage, quand on ne maitrise pas bien, on ne peut pas transmettre. Les Chinois disent que le voyage le plus long commence par un pas, c’est déjà une bonne chose de prendre en compte le déficit de profs dans les matières scientifiques, mais de grace pas d’enseignants de lycées et collèges formés en 18 mois, quels que soient les dispositifs.

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