Soumis à une forte pression mentale et psychologique après la diffusion sur la place publique des données à caractère personnel de ses membres, le Collectif des agents de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a saisi l’APDPVP afin de solliciter son intervention dans cette affaire. Le sujet a fait l’objet de l’audition, ce jeudi 1er août, du directeur général de l’ANBG.

Le directeur général de l’ANBG, Ruphin Ndjambou lors de son audition, le 1er août 2024. © GabonReview

 

Sous convocation de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP), le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Ruphin Ndjambou a été auditionné ce jeudi 1er août 2024 à Libreville. Cette convocation fait suite à la sollicitation du Collectif des agents de l’ANBG, au président de l’Autorité d’intervenir dans l’atteinte portée à leur intégrité par leur employeur, par la diffusion de leurs données à caractère personnel sur la place publique.

«Il s’agit d’une rencontre d’éclaircissement sur les mécanismes de communication au sein de l’ANBG parce que ces derniers temps il y a trop de fuites d’informations sur les réseaux sociaux à propos des sanctions sur le fonctionnement de l’ANBG. Des sanctions qui peuvent atteindre la vie privée des personnes. Il fallait que nous venions ici pour expliquer à la commission les mécanismes de communication», a indiqué Ruphin Ndjambou. 

Une vue de la salle pendant l’audition. © GabonReview

Depuis son arrivée à la tête de l’agence, Ruphin Ndjambou a fait signer à tous les agents un code d’éthique et de déontologie, prenant à peu près tous ses aspects liés à la confidentialité des informations. Un agent qui ne respecte pas les dispositions de ce code s’expose à des sanctions, apprend-on. «À l’issue de cette séance, nous allons faire enregistrer notre code d’éthique et de déontologie basé sur les normes de l’enseignement supérieur et du Cames. Nous allons le soumettre donc à cette commission pour son enregistrement afin que nous puissions tous parler le même langage dans ce volet qui est lié à l’atteinte de la vie privée des agents», a-t-il fait savoir.

Cette rencontre a également permis au directeur général de l’ANBG d’écouter l’APDPVP, sur ses missions, qu’il juge extrêmement denses afin d’améliorer le système de communication de l’agence. «Il est bon de communiquer avec cette commission sur les mécanismes de communication pour améliorer notre système et nous avons convenu de l’organisation d’un séminaire à l’endroit de nos employés pour qu’ils comprennent très bien la responsabilité qui est la leur dans les fuites d’informations qui peuvent atteindre la vie privée des agents», a fait expliqué le directeur général de l’ANBG. Selon lui, l’APDPVP est importante dans la vie publique du pays parce qu’il en va de la protection de la vie privée des citoyens. «Nous avons appris beaucoup de choses aujourd’hui et il est bon que ces choses-là soient aussi apprises par nos agents, d’où l’intérêt pour nous d’organiser un séminaire à l’endroit de nos agents au niveau de l’ANBG», a déclaré Ruphin Ndjambou. 

Rappelons que le 29 février 2024, certains agents de l’ANBG ont été suspendus de leurs fonctions par la direction générale, à travers une note diffusée à l’ensemble du personnel sur le canal principal de l’agence. Fort est de constater le 1er mars, la diffusion de cette nouvelle dans les différents médias de la presse en ligne, écrite, audiovisuelle et l’ensemble des réseaux sociaux, avec leurs identités exposées. Ce, pour association de malfaiteurs, détournement de bourse par carte bancaire en bande organisée pour un supposé montant total de 5 milliards de FCFA. Certains ont fait l’objet de publication en ligne avec leurs photos. Cette exposition sur la place publique a valu des injures, menaces et moqueries de toutes parts, les plongeant dans un sentiment mêlé de honte et d’insécurité profondes. 

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire