À Ekouk-chantier dans le département du Komo-Kango, le conflit homme-faune a encore enregistré une victime. Cet énième drame a provoqué la colère des populations les amenant à barricader la route nationale 1. Informée de la situation, la porte-parole du gouvernement de la Transition s’est rendue sur les lieux afin d’apaiser les riverains.

Les populations d’Ekouk-chantier en colère barricadent la RN1, le 26 juillet 2024. © D.R

 

Au Gabon, le conflit homme-faune ne cesse d’endeuiller des familles, suscitant ainsi la colère des populations. Le 26 juillet dernier, à Ekouk-chantier dans le département du Komo-Kango, une dame, Sylviane Mougoundou, a été brutalement attaquée par un troupeau de pachydermes dans sa plantation. La pauvre dame a succombé à ses blessures à l’hôpital de Lambaréné. L’issue malheureuse a conduit à la colère des habitants de cette localité du pays.

«Nous barrons la route parce que, non seulement la mort de notre maman n’est qu’une goutte qui est venue faire déborder le vase. Nous vivons cette situation depuis plus de 20 ans où le pachyderme est mis en avant et l’humain est mis en arrière. Voilà la situation dans laquelle, premièrement, se trouve cette famille. Et maintenant le reste des femmes des environs sont dans l’effroi», a expliqué Trésor Manfoumbi, porte-parole de la famille de la victime sur Gabon 1ère.

Aussitôt informée de cette situation, la ministre de la Communication, Laurence Ndong s’est rendue sur les lieux du drame. Native de la contrée, la porte-parole du gouvernement s’est entretenue avec la population irritée afin d’apaiser les esprits. «On ne peut pas privilégier les animaux au détriment des vies humaines. Ce n’est pas possible, ça n’existe nulle part. On veut bien protéger l’environnement mais l’on doit trouver les mécanismes pour protéger les animaux et d’abord protégé les humains», a indiqué Laurence Ndong. Selon le membre du gouvernement, le conflit homme-faune a induit le remaniement ministériel du mois de janvier. Un ministère chargé de la lutte contre le conflit homme-faune a en effet été créé. «Aujourd’hui c’est un problème qui est central dans le gouvernement. Donc, laissez-nous seulement le temps de faire les choses. On vous a entendu. Si on peut arrêter le feu, si on peut ouvrir pour que les flammes puissent passer et tout ce qu’il y’a à régler on va le faire», a-t-elle sollicité des riverains.

Au Gabon, les autorités de la transition accordent une importance capitale à la gestion du conflit homme-faune. Aujourd’hui, des mesures telles que la construction de clôtures ou l’organisation de battues administratives ont été mises en place dans certaines régions. Toutes choses qui restent insuffisantes pour résoudre ce conflit au Gabon.

 
GR
 

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