Autonomisation féminine par l’agriculture : Gami, IDRC Africa et ARISE IIP proposent l’«École paysanne»

Sous le thème «Autonomisation des femmes cheffes de famille monoparentale à travers l’agriculture», les organisations non gouvernementales Genre actions en milieux interculturels (Gami), IDRC Africa et ARISE IIP ont lancé, le 25 juillet 2024, le programme «École paysanne». Destiné à 75 femmes âgées de 16 à 45 ans, dont 25 à mobilité réduite ou vivant avec un handicap, ce programme innovant propose une formation initiale et continue pour les aider à se lancer dans l’agriculture et à créer des activités génératrices de revenus.

Le programme «École paysanne» propose une formation initiale et continue pour aider ses bénéficiaires à se lancer dans l’agriculture et à créer des activités génératrices de revenus. © D.R.

Le programme «École paysanne», une initiative novatrice portée par l’ONG Gami et mise en œuvre par l’ONG IDRC Africa et ARISE IIP, vient d’être lancé. Cette formation, destinée à 75 femmes cheffes de famille monoparentale, dont 25 à mobilité réduite ou vivant avec un handicap, vise à lutter contre la précarité en leur offrant des compétences agricoles. Placée sous le thème «Autonomisation des femmes cheffes de famille monoparentale à travers l’agriculture», cette initiative se déroulera en deux phases : une formation initiale et une formation continue.

Ce projet s’inscrit dans la vision des autorités gabonaises pour combattre le chômage et garantir l’indépendance alimentaire du pays. Conçu pour former les participantes aux métiers agricoles, le programme se déroule au Village Graine de Bolokoboué, un site pilote de formation-production. La formation s’appuie sur la méthode Dual, qui combine 75 % de pratique et 25 % de théorie, avec une incubation sur site pour une immersion totale.

Formation de qualité et pratique agricole

Les bénéficiaires suivront une formation de six mois, dispensée par une équipe d’experts. Elles apprendront à maîtriser les techniques de base des principales cultures maraîchères, vivrières et de rente, ainsi que la polyculture vivrière. La formation inclut également la gestion d’une bande de poules pondeuses, l’identification des maladies aviaires, et la gestion technico-économique d’une exploitation agricole. Les participantes seront initiées aux méthodes d’analyse et de développement des marchés, ainsi qu’à la planification et au développement d’entreprise.

Le programme est divisé en deux étapes : une formation initiale et une formation continue. Cinquante femmes recevront une formation pratique et technique sur le site, tandis que les vingt-cinq autres, à mobilité réduite, seront formées à la transformation des produits agricoles au Centre des métiers de la femme dans la commune d’Akanda. Durant toute la formation, chaque participante bénéficiera d’un crédit hebdomadaire de 10 kg de vivres frais pour la consommation et la vente, facilitant ainsi leur initiation à l’entrepreneuriat agricole.

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Objectifs clairs et impact positif

Les objectifs de ce programme sont clairs : initier les femmes cheffes de famille monoparentale à l’entrepreneuriat et à la création d’activités génératrices de revenus en s’appuyant sur le secteur agricole. Il vise également à réduire la pauvreté urbaine et périurbaine, à améliorer les possibilités d’emploi décent pour ces populations cibles, et à développer des compétences en AGR (Activités génératrices de revenus) pour les jeunes, les femmes et les couches défavorisées.

En rendant autonomes ces femmes, le programme «École Paysanne» contribue à la valorisation du Made in Gabon et à la promotion du Gabon comme une indication géographique au sens de la propriété intellectuelle. Les avantages de cette initiative sont nombreux, tant pour les bénéficiaires que pour la société gabonaise dans son ensemble. Elle offre non seulement une solution durable à la précarité des familles monoparentales, mais participe également au développement économique et social du pays.