Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), aujourd’hui au Gabon, une femme meurt tous les deux jours en raison de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Les faibles investissements en santé maternelle dans le pays contribuent à la détérioration des indicateurs de santé.

Aujourd’hui, au Gabon, une femme meurt tous les deux jours en raison de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. © L’encre Noir

 

Le représentant résidant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Auguste Kpognon a lancé ce vendredi 19 juillet le rapport sur l’état mondial de la population 2024. Ce document, qui met en lumière les défis et les opportunités liés à la population mondiale, donne quelques chiffres récents concernant le Gabon. 

«Les derniers résultats de l’enquête démographique et de santé montrent que le ratio de mortalité maternelle est passé de 316 décès pour 100 000 naissances en 2012 à 399 décès pour 100 000 naissances en 2019-2021. Aujourd’hui, au Gabon, une femme meurt tous les deux jours en raison de complications liées à la grossesse et à l’accouchement», a fait savoir Auguste Kpognon. 

Cette augmentation s’explique par des difficultés en matière de fournitures de soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU), selon le représentant résident de l’UNFPA Gabon. Il est crucial de réaliser plusieurs investissements pour parvenir à réduire ce taux alarmant. «De plus, les besoins non satisfaits en planification familiale ont augmenté, passant de 27% en 2012 à plus de 33% en 2019, ce qui démontre que les faibles investissements en santé maternelle au Gabon contribuent à la détérioration des indicateurs de santé», a-t-il précisé. 

À Gabon, la population est d’environ 2,3 millions d’habitants, avec un taux de croissance démographique d’environ 2,5% par an. Malgré des progrès significatifs en matière de santé reproductive et de réduction des décès maternels, de nombreux défis persistent, notamment l’inégalité d’accès aux soins de santé pour les communautés les plus marginalisées. «Il est essentiel que nous utilisions les données pour comprendre et répondre aux besoins de ceux qui ont été laissés pour compte. Les données doivent refléter la diversité de nos populations et être utilisées pour créer des sociétés plus inclusives et résilientes», a indiqué le représentant résident du UNFPA Gabon. 

 
GR
 

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