Le mystère des OVNI a pris une nouvelle dimension à Paris, du 2 au 7 juillet 2024. La Galerie Echomusée à Paris a accueillit en effet «Les OVNIS en Afrique», une exposition inédite qui révèle la face cachée de l’ufologie africaine. Portée par l’artiste franco-gabonais Jann Halexander, cette manifestation invite à repenser le phénomène OVNI à travers le prisme des cultures subsahariennes, avec un focus sur le Gabon. Une exploration fascinante qui bouscule nos certitudes sur l’inexpliqué.

«Difficile de croire que les extraterrestres aient sciemment évité l’Afrique – à moins de considérer qu’ils soient racistes et aient décidé qu’il était vain de communiquer avec des attardés mentaux» (Jan Halexander). © GabonReview

 

Du 2 au 7 juillet 2024, la Galerie Echomusée du 18è arrondissement de Paris a accueillit une exposition inédite promettant de bousculer les certitudes sur le phénomène des Objets volant non identifiés (OVNI). Intitulée «Les OVNIS en Afrique», cette manifestation entendait lever le voile sur un pan méconnu de l’ufologie : les observations et expériences sur le continent africain, avec un focus particulier sur l’Afrique subsaharienne.

Jann Halexander et l’affiche de l’exposition sur les Ovnis. © x.com/UAPAfrique

À l’origine de cet événement, on trouve Jann Halexander, artiste pluridisciplinaire franco-gabonais, et Samson Mawulolo Ahlijah, journaliste togolais. Ensemble, ils ont fondé le réseau UAP Afrique, dont l’ambition est de documenter et d’étudier les Phénomènes Aériens Non Identifiés (PAN) sur le continent noir. «L’Afrique, berceau de l’humanité, pourrait bien être aussi le berceau des ovni», avance Jann Halexander. Une hypothèse audacieuse que le natif de Libreville développe dans son ouvrage «La Question des OVNI en Afrique centrale», fruit d’une enquête approfondie menée notamment au Gabon, pays où il est né sous le nom d’Aurélien Makosso-Akendengué.

Lumières étranges à Port-Gentil

témoignages saisissants recueillis dans le pays. «Dans ma région natale, j’ai vu une sphère orange silencieuse. De la sphère est sortie une sorte d’engin comme une assiette plate», confie l’un des témoins cités dans son livre. Un autre évoque des «lumières étranges au-dessus des plates-formes pétrolière» à Port-Gentil.

Ces récits, longtemps restés dans l’ombre, révèlent une réalité complexe. «Ce qui paraît étrange, bizarre, même effrayant, personne ne va en parler. Il ne faut pas dire les choses sinon ça porte malheur», explique un autre témoin gabonais, mettant en lumière les freins culturels ayant pu entraver la diffusion de ces observations.

L’exposition ne se contente pas de compiler des témoignages. Elle explore également la façon dont les sociétés africaines, et particulièrement gabonaise, appréhendent le concept même d’OVNI. «Il faut être conscient que OVNI et aliens, pour nous c’est de la science-fiction. Et peut-être que notre spiritualité manque de hauteur pour analyser ça», confie un interlocuteur d’Halexander, soulignant le décalage culturel qui peut exister dans l’approche de ces phénomènes.

Vieille légende myènè

Mais l’exposition va plus loin, en tissant des liens inattendus entre traditions ancestrales et phénomènes inexpliqués. Halexander évoque ainsi «une vieille légende myènè, celle de l’homme qui était parti avec un oiseau de fer», qui résonne étrangement avec certains récits d’enlèvements par des OVNI.

La manifestation de la Galerie Echomuséeà Paris s’inscrit dans un contexte international où la question des OVNI gagne en légitimité, notamment depuis les révélations de David Grusch devant le Congrès américain en juillet 2023. Elle offre un contrepoint africain, et particulièrement gabonais, à un débat longtemps dominé par les perspectives occidentales.

Au-delà de la simple curiosité, l’exposition soulève des questions fondamentales sur notre rapport à l’inexpliqué, à l’altérité, et à nos propres origines. En plaçant l’Afrique, et notamment le Gabon, au cœur de la réflexion ufologique, Jann Halexander et ses collaborateurs invitent à élargir la compréhension du phénomène OVNI, tout en jetant un regard neuf sur les traditions et les cosmogonies africaines.

«Difficile de croire que les extraterrestres aient sciemment évité l’Afrique – à moins de considérer qu’ils soient racistes et aient décidé qu’il était vain de communiquer avec des attardés mentaux», estime Jan Halexander. Une chose est sûre : après cette exposition, il sera difficile de continuer à penser les OVNI comme un phénomène exclusivement occidental. Le ciel africain, lui aussi, a ses mystères à révéler.

 

 
GR
 

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