Jugés trop vieux pour la classe de 6e, 5 483 élèves âgés de 15 ans pourraient intégrer l’enseignement technique et professionnel lors de la rentrée scolaire 2025-2026. Le ministère de l’Éducation nationale souhaite maximiser leurs chances de réussite en les retirant du circuit général pour les orienter vers le Collège d’enseignement technique (CET) et le Centre de formation pour apprentis (CFA) qui seront ouverts pour les élèves volontaires. À eux s’ajouteront ceux déjà en situation d’échec.

Camélia Ntoutoume Leclercq s’exprimant le 5 juillet 2024. © D.R.

 

Au Gabon, les élèves âgés d’au moins 15 ans admis en classe de 6e d’une part, et en situation d’échec en classe de 6e d’autre part, sont au centre des attentions au ministère de l’Éducation nationale, parce que jugés trop vieux pour cette classe. 5 483 admis en 6e élèves qui durant l’année scolaire 2024-2025 suivront les cours dans l’enseignement général, mais qui dès la rentrée 2025-2026, pourraient être réorientés. «Ces enfants, nous considérons que l’année 2024-2025 sera pour eux une année charnière, transitoire», a commenté le 5 juillet, le ministre de l’Éducation nationale qui, après avoir eu les résultats de l’orientation en 6e, a convoqué une réunion de crise pour statuer sur le cas spécifique des 15 ans et plus en classe de 6e.

«Lorsque nous avons eu ces résultats pour l’orientation en 6e je me suis interrogée également sur les enfants qui sont en situation d’échec», a dit Camélia Ntoutoume Leclercq selon qui, 40% des élèves âgés de 15 ans et plus sont en situation d’échec au niveau de la classe de 6e. «Quand vous ajoutez ceux orientés en 6e plus ceux qui sont déjà en situation d’échec, nous devons avoir le meilleur accompagnement possible», a dit le ministre de l’Éducation nationale précisant que sur l’orientation de ceux admis en 6e, il a été apposé la mention «orientation provisoire». Cette mention suppose le suivi de ces 5 483 élèves durant un an dans l’enseignement général avant leur réorientation vers le Collège d’enseignement technique (CET) et le Centre de formation pour apprentis (CFA).

Deux nouveaux établissements qui seront ouverts pour les élèves volontaires, dès la rentrée 2025-2026. «Qu’ils ne s’inquiètent pas», a déclaré Camélia Ntoutoume parlant des parents d’élèves. «L’enfant va commencer ses cours en 6e dans l’enseignement général. Cette orientation provisoire veut dire que pendant un an, nous allons suivre l’enfant pour savoir si l’enfant et le parent vont continuer dans l’enseignement général ou s’ils acceptent d’avoir un accompagnement spécifique, il pourra être orienté vers l’enseignement technique et vers l’enseignement professionnel», a-t-elle expliqué. Du 16 au 19 juillet, une commission sur l’ensemble du territoire national, engagera des entretiens avec les élèves et parents concernés.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Fausse bonne solution. Le niveau de la plupart de ces enfants peut encore être redressé. Je le dis par expérience. Ce sont pour la plupart des enfants de familles pauvres, qui ont des parents peu éduqués, et ne bénéficient d’un bon suivi que ca soit de la part des parents ou les cours de soutien pour combler les lacunes dues aux programmes non achevés, au manque de professeurs ou les professeurs toujours absents dans les établissements publiques. Votre solution peut constituer une injustice, vos enfants ne sont confrontés aux difficultés liées a la précarité. Vous devez recenser chaque années les enfants qui ont manque de professeurs de mathématiques, de physiques, d’anglais, de Français, d’espagnol. Enfin les matières où les retards dans le programme est préjudiciable et essayer de réparer l’injustices accumulés en leur proposant des cours de soutien pour essayer de combler les lacunes et réparer l’injustice que certains élevés subissent avec le manque de professeurs. Depuis un certains nombre d’années, on a une école a multiples vitesses qui a creusé davantage un faussé dans les chances de réussite entre les enfants des familles aisés et ceux des familles pauvres. Certains ne pouvaient plus aller a l’école tous les jours a cause du coût du transport quand Ali Bongo a couper les transport scolaire gratuit ou a prix réduit. On dit 39% de la population gabonaise vit sous le seuil de la pauvreté, vous pensez que ces familles font comment pour envoyer leur enfant chaque jour a l’école d’un bout de Libreville a l’autre, d’autant plus que même les transferts pour rapprocher les enfants de leur lieu d’habitation est une procédure rendue difficile alors que ca devrait être une priorité de premier plan avec toutes les difficultés que rencontrent les familles. Avec 39% de pauvres dans notre pays et des inégalités sociales de plus en plus criardes, l’école étant le meilleur ascenseur social par excellence, l’état ne doit pas prendre de raccourcis pour résoudre le problème de l’échec scolaire chez les enfants de familles précaire. L’Egalite des enfants au niveau des études est la pierre angulaire pour résorber les inégalités sociales et réduire la pauvreté. Si cette pierre continue à être mal posé, ce sont les problèmes de grandes criminalité et de délinquance juvénile qui vont perdurer. Tous les pays où il y a des grandes inégalités sociales font face à une grande criminalité.

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