Crime de Nzeng-Ayong : le récit du tueur qui décapitait sur ordre des esprits
Plongée dans les méandres de l’esprit torturé ayant coupé la tête d’une fille, le 28 juin dernier à Nzeng-Ayong-Dragages (Libreville). Le récit glaçant, par l’assassin lui-même, d’un crime qui défie l’entendement. Âmes sensibles s’abstenir.
Sous le titre «Terreur à Nzeng-Ayong : Une jeune fille sauvagement décapitée», GabonReview a relayé le fait que dans la nuit du 28 juin dernier, le quartier de Nzeng-Ayong-Dragages à Libreville a été le théâtre d’une tragédie ayant ébranlé l’opinion publique gabonaise : un crime d’une barbarie inouïe a arraché, ce jour-là, la vie de Cyrielle Edzo Nze, une jeune fille de 18 ans, dans des circonstances défiant l’entendement et repoussant les limites de l’horreur.
On n’en sait un peu plus sur les détails de ce meurtre terrifiant, selon le récit fournit ce 4 juillet par le quotidien L’Union. Le présumé auteur de cet acte innommable, El-Quehat Youmbou Ikouada, 23 ans, a été incarcéré à la prison centrale de Libreville le 4 juillet 2024. Confronté au procureur de la République, il a déroulé le fil d’un récit macabre, dont la froideur n’a d’égale que l’absurdité des motivations invoquées.
Récit macabre d’une froideur sans égal
Selon les aveux recueillis par les enquêteurs de la Direction générale des Recherches (DGR), le meurtrier aurait agi sous l’emprise d’une vision onirique, prétendument dictée par des entités spectrales. Cette justification, aussi irrationnelle que terrifiante, ouvre une fenêtre vertigineuse sur les abîmes insondables de l’esprit humain.
Le quotidien L’Union relaie les propos du suspect. Son témoignage, d’une précision chirurgicale, dépeint les contours d’un crime à la cruauté sans nom : «J’étais vêtu d’une culotte et d’un haut et je tenais la machette dans ma main. À peine je sors de la maison, j’aperçois une jeune fille qui passait dans la rue. Je me suis d’abord caché dans le caniveau pour qu’elle ne me voie pas, puis je l’ai suivie discrètement à distance.»
Le récit glaçant du prédateur se poursuit :«Je l’ai suivie jusqu’à une bonne distance et lorsque je suis arrivé à quelques centimètres derrière elle, non loin du carrefour Dragages, en pleine route, je lui ai flanqué le premier coup de machette par l’arrière au niveau de la clavicule. Elle s’est mise à crier et au même moment, un jeune homme habitant la maison en face est sorti avec un récipient pour puiser de l’eau. Lorsque celui-ci a vu la scène, il est retourné rapidement dans la maison. Et la fille a tenté d’aller vers lui en courant. Je l’ai poursuivie et c’est à la terrasse de cette maison que j’ai encore asséné d’autres coups de machette sur elle. Aux mains, à la tête et aux pieds, jusqu’à ce qu’elle tombe raide morte.»
Le récit se poursuit, plongeant dans les abysses de l’indicible : «J’ai attrapé sa tête avec l’une de mes mains, et avec l’autre qui tenait la machette j’ai coupé le cou jusqu’à ce que le corps se détache. Une fois cela a été fait, j’ai soulevé la tête par les cheveux et j’ai marché avec jusqu’à l’endroit où je l’ai cachée, à Milong-Ossi.»
Sérénité déconcertante
Cette narration, d’une précision clinique, soulève un voile sur les profondeurs insondables de la psyché humaine. Comment un individu, apparemment doué de raison, peut-il basculer dans un tel abysse de violence ? Ce crime défie en tout cas toute logique, toute morale. L’enquête a révélé un détail plus troublant encore : après son forfait, le meurtrier est rentré chez lui, attendant l’aube avec une sérénité déconcertante pour vaquer à ses occupations quotidiennes. Ce contraste saisissant entre l’horreur de l’acte et la banalité du comportement qui s’en est suivit ajoute une dimension supplémentaire à l’effroi.
Alertée, la DGR a rapidement appréhendé le suspect à son domicile. Le corps mutilé de Cyrielle Edzo Nze gisait, décapité, sur la terrasse de la maison indiquée plus haut. Sa tête, cachée à Milong-Ossi, a été retrouvée grâce aux indications du meurtrier, ultime chapitre d’un récit d’horreur qui hantera longtemps les mémoires.
Ce crime, qui transcende les frontières de l’entendement, confronte une grande part de l’opinion publique à la part d’ombre qui sommeille au cœur de l’humanité, rappelant avec une cruelle acuité la fragilité de notre tissu social et la nécessité impérieuse de rester vigilants face aux forces obscures qui en menacent la cohésion.
1 Commentaire
Je doute fortement de cette histoire selon laquelle un esprit l’aurait poussé à commettre un tel acte atroce en tuant et décapitant la jeune fille. À mon avis, il a agi sous l’influence de drogues dures.