Forum national de la RSE :  la Comilog, ses réalisations et ses chiffres en exemple

Durant trois jours, du 27 au 30 juin, Libreville abrite le Forum national de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). La première édition de ce rendez-vous devant permettre de discuter des meilleures pratiques en la matière, d’explorer les défis et les opportunités dans ce domaine a été ouverte ce jeudi 27 juin par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. Une opportunité pour l’Administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), Léod Paul Batolo, de présenter l’action de cette entreprise minière dans ce sens.

L’Administrateur directeur général, Léod Paul Batolo, lors d’une communication. © GabonReview

Initiative placée sous le thème «défis et enjeux de la réglementation de la RSE en République gabonaise pour une croissance inclusive», avec pour finalité la définition d’une stratégie nationale, une loi d’orientation et d’envisager la création d’un observatoire national de la RSE – Responsabilité sociétale des entreprises-, la première édition du Forum national de la RSE s’est ouverte ce jeudi, 27 juin à Libreville. Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a donné le top départ de ce rendez-vous ambitionnant de promouvoir les pratiques de responsabilité sociétale au sein du secteur privé et des organisations publiques. 

Actrice majeure de l’industrie minière du manganèse, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), occupant le premier rang mondial des producteurs de minerai à haute teneur, a été invitée à cette initiative devant en outre encourager les entreprises à adopter des pratiques responsables favorisant la création d’emplois durables. Ce qui a amené l’Administrateur directeur général, Léod Paul Batolo, à présenter les opérations de sa société intégrant le développement durable. 

Depuis quelques années, cette entreprise est engagée en faveur du développement durable et de la RSE. Elle œuvre pour concilier activité minière et préservation de l’environnement. «Nous avons donc une activité qui a impacté l’environnement, la biodiversité, la vie des gens avec des nuisances de toute nature, c’est cela notre problème et nous devons le gérer», a-t-il dit, indiquant que «la première question naturelle qui se pose est : ‘Comment allons-nous gérons cet impact ?’» 

Deux fonds ont été mis en place

Pour pour le cas de la Comilog, l’État gabonais et le groupe Eramet ont défini les missions, les règles de gouvernance, ainsi que les moyens financiers pour gérer l’investissement communautaire de la RSE. Deux fonds ont été mis en place dans le cadre de leur partenariat : le fonds de développement des communautés locales (FDCL), une exigence du Code minier, qui représente 20% de la redevance minière proportionnelle et 15% de la taxe d’extraction carrière, et le fonds appelé «RSE», qui représente 2% du Résultat opérationnel courant (ROC) de la société.

À travers cet engagement sociétal et un investissement de 27 milliards de francs CFA sur une période de trois ans : 2021, 2022 et 2023, la Comilog a notamment réalisé 22 km de routes en pavés, 73 fontaines et 12 forages, fourni des équipements pour l’hôpital départemental de Moanda, le CHU d’Owendo, le centre rural de Nguiassono, du Samu social de Moanda, la réhabilitation du centre médical de Bakoumba.

Dans le cadre de la maîtrise d’impact, pour un budget global de l’ordre de 22 milliards de francs CFA, ils ont construit 417 maisons au quartier Lekolo 2 de Moanda, avec adduction d’eau et d’électricité, 65 maisons au quartier Belle-Vue de Moanda, avec également adduction d’eau et d’électricité.

Léod Paul Batolo ajoute qu’au titre de la lutte contre le chômage, grâce au fonds d’amorçage mis en place avec le concours des établissements de micros-finances, pour un budget de 1 milliard, 144 activités génératrices de revenus ont été crées pour 208 emplois. «Cela correspond à un investissement de 5 millions de francs pour un auto-emploi, permettant aux bénéficiaires d’être maîtres de leur destin», a-t-il déclaré. 

Si l’énumération des actions de la Comilog n’est pas exhaustive, l’ADG reconnait que des efforts restent à faire. «Aussi, nous pouvons demeurer optimistes et inciter les acteurs économiques à s’investir dans la RSE, comme étant la meilleure façon de conduire les affaires vis-à-vis des 7 parties prenantes que sont les communautés, l’État et ses démembrements et la société civile», a-t-il dit.