Le Gabon franchit une étape décisive dans la maîtrise de ses ressources énergétiques avec la finalisation de l’acquisition d’Assala Energy par la Gabon Oil Company (GOC), selon une annonce du groupe Carlyle ce 21 juin. La transaction, qui met un terme à des mois de négociations et de rivalités internationales, souligne l’engagement du pays à renforcer son contrôle sur ses actifs pétroliers.

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Le groupe Carlyle a annoncé, ce vendredi 21 juin, la finalisation de la vente de sa filiale pétrolière et gazière Assala Energy à la Gabon Oil Company (GOC), la compagnie pétrolière nationale du Gabon. Cette transaction marque l’aboutissement d’un processus entamé en février dernier, lorsque la GOC avait exercé son droit de préemption sur la vente initialement prévue à la société française Maurel & Prom pour 1,3 milliard de dollars.

Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie du gouvernement gabonais de renforcer son contrôle sur les ressources naturelles du pays. Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait réaffirmé cette intention lors de ses vœux du 31 décembre 2023 aux Gabonais.

Vraisemblablement, au regard d’une vidéo amateur montrant les acteurs gabonais au cœur de l’opération, Gunvor, entreprise spécialisée dans le commerce, le transport et le stockage de produits pétroliers et autres produits de l’industrie pétrolière, est le grand partenaire du Gabon dans cette acquisition.

Pour mémoire, la transaction a fait l’objet d’intenses négociations en coulisses, impliquant notamment les traders suisses Gunvor et Vitol. Selon des sources proches du dossier, Gunvor aurait proposé 950 millions de dollars à la GOC pour faciliter le rachat, tandis que Vitol, en négociation exclusive avec la société nationale, aurait promis une somme importante en échange de la commercialisation de la production pétrolière d’Assala Energy, estimée à 45 000 barils par jour. La proposition de Vitol n’a vraisemblablement pas été acceptée par le Gabon.

Les actifs concernés, issus du rachat des permis de Shell en 2017 pour plus de 700 millions de dollars, représentent un enjeu stratégique majeur pour le Gabon. Bien que Carlyle n’ait pas divulgué les détails financiers de la transaction avec la GOC, cette acquisition devrait permettre à l’État gabonais de renforcer significativement sa position dans le secteur pétrolier national.

La finalisation de cette vente marque une étape importante dans la restructuration du paysage pétrolier gabonais et pourrait avoir des répercussions sur les équilibres économiques et géopolitiques de la région. Il reste maintenant à voir comment la GOC gérera ces nouveaux actifs et quel impact cette acquisition aura sur la production pétrolière du pays à moyen et long terme.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    J’aurais plutôt titré l’article : Victoire stratégique. Toutefois il faut prévoir des stocks de sécurité en pétrole pour privilégier d’autres sources énergétiques. Tout l’intérêt de cette démarche réside dans le retour à la souveraineté économique et financière du pays.

    La victoire « énergétique » serait le résultat de notre volonté à développer d’autres sources énergétiques comme l’énergie éolienne sur la façade atlantique en même temps que l’énergie solaire pour les bâtiments publics: utilisation de la 5ème façade du bâtiment. Par le toit.

    Vu leur difficulté à régler les factures SEEG.

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