Réunie ce vendredi 21 juin à Libreville, comme il est de coutume chaque vendredi, la plateforme baptisée L’Appel d’Angondjé exhorte le président de la Transition à être ferme sur les questions de justice, notamment en ce qui concerne la gestion des finances publiques. Pour elle, les procédures doivent être transparentes et connues du public, le chef de l’État doit mettre fin aux nominations par approche familiale et amicale. Ces leaders politiques demandent au ministre en charge de la Réformation des institutions de communiquer sur les accusations qui pèsent sur elle du fait qu’elle aurait falsifié le rapport final du Dialogue national inclusif. 

Des membres de l’Appel d’Angondjé, lors de leur déclaration, le 21 juin 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Comme il est de coutume chaque vendredi, les partis politiques réunis au sein de l’Appel d’Angondjé ont interpellé le président de la Transition ce vendredi 21 juin 2024 à «mettre fin à la République des copains et coquins, et que le Gabon ne se construira pas à coup de nomination mais plutôt par l’action de chacun dans son domaine de prédilection». Selon la sentinelle de la transition et des résolutions du Dialogue national inclusif (DNI) d’Angondjé, en moins de deux semaines seulement, le Gabon s’est à nouveau signalé aux yeux du monde par des actes blâmables et condamnables. 

«La désillusion serait de constater que le héros qui autour de nous a chassé les démons, n’a pas su transmettre les codes d’éthiques à ceux à qui on a confié les charges de l’État. Sinon comment s’expliquer à soi d’abord puis au peuple à qui on a promis le changement radical, mais surtout la restauration des institutions ? La résurrection des actes au relent terroriste qui nous ont hier droitement conduit à l’exécution d’un coup d’État doivent être sévèrement punis », a déclaré Joachim Mbatchi Pambou, porte-parole de la plateforme l’Appel d’Angondjé. 

La suspension puis le limogeage du DGFIB, Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema de ses fonctions de façon scandaleuse suscite encore plusieurs interprétation et commentaire de la part des populations. «En ce qui nous concerne, nous exigeons des explications car il s’agit bien évidemment des finances publiques, c’est-à-dire l’argent des gabonais. Après les accombessiboys, les Blaboys, la Young team, aujourd’hui on assiste à la République des Kayamans du bled. Pour preuve, un frère remplace un autre».

Limogeage du DGFIP, le ministre des Finances doit démissionner 

La suspension et le limogeage du DGFIP amène l’Appel d’Angondjé à mieux s’interroger sur la procédure de décaissement des finances publiques. Alors que plusieurs PME, PMI locales mettent la clé sous le paillasson, faute de paiement de la dette intérieure par l’État, certaines personnalités violent allègrement nos fiances sans être véritablement inquiétés. Le gouvernement devrait nous expliquer et le ministre des comptes publique en premier. « En l’espèce, nous exigeons la démission du ministre des Finances qui a failli à sa mission. De même que tous les collaborateur qui interagissent dans la chaines de décaissement pour se mettre à la disposition de la justice», a fait savoir le porte-parole de cette plateforme 

Le peuple gabonais est invité à la réflexion et à la sagesse pour défendre la République et la démocratie. «Les partis politiques membre de l’Appel d’Angondjé ne sauraient tolérer les violations de l’esprit de la restauration de nos institutions tels que voulu par le peuple gabonais depuis le 30 août 2023».

Le gouvernement appelé à communiquer sur la sincérité des conclusions du DNI 

La plateforme née en marge du récent Dialogue national inclusif (DNI) s’inquiète du silence du ministre de la Réforme des institutions sur les graves accusations portées sur la crédibilité du rapport final du DNI. «Car la restauration des institutions est la consécration de notre République en État de droit démocratique. Or aujourd’hui, les méthodes de gouvernance et de prise de décision sont aux antipodes de cet objectif», a souligné Joachim Mbatchi Pambou. D’après lui, le coup de libération subit des soubresauts, la Transition est soumise à différents centres d’intérêts. Cette situation pourrait conduire à un échec de la Transition. 

L’Appel d’Angondjé exhorte le président de la Transition à faire preuve de courage. Cette franche de partis politiques propose la dissolution du gouvernement, du parlement de la Transition et le réaménagement du cabinet présidentiel. Oligui doit mettre en place une constituante et légiférer sur ordonnance pendant le reste de la Transition. 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Demandez la démission de Mayss Mouissi avec autant d’innovations pour essayer d’emmener plus de transparence et d’objectivité dans la gestion des finances du Gabon, il faut ne pas aimer le Gabon et rouler pour son ventre pour demander une telle chose après tout ce qu’on a traversé. Nous ne sommes pas au niveau ouu Mouissi doit payer pour les fautes du frère du président. Vous avez un problème personnel avec Mouissi puisque vous oubliez le ministre du budget qui est à la tête du budget. Est-ce parce que Mouissi n’est pas maçon comme le ministre du budget et comme vous que vous voulez sont départ pour grossir le nombre de maçon dans le gouvernement?

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