De 1 080 francs actuellement, le prix du litre de gasoil servi aux industriels devrait bientôt passer à 790 francs CFA. Cette baisse vise à alléger les charges des opérateurs économiques qui s’en étaient plaints il y a quelques mois.

Des camions-citerne dans un dépôt de carburant (photo d’illustration). © Laetitia Bezain/RFI

 

La mesure pourrait coûter cher à l’État gabonais déjà fortement endetté. Pourtant, à l’Immeuble du Pétrole, on assure qu’elle est tout aussi utile, voire nécessaire que les autres stratégies mises en place pour relancer l’économie nationale. Ce mois de juin, le prix du litre de gasoil sera revu à la baisse. Seuls les clients industriels sont concernés, selon une note du directeur général des Hydrocarbures que Jeune Afrique a consultée.

Datée du 14 juin 2024 et signée par Ernest Ndong Nguema, celle-ci fait savoir que «cette mesure vise à limiter l’approvisionnement des industriels en station-service et à mettre un terme à leurs revendications». Ces derniers mois en effet, plusieurs responsables de sociétés du tissu industriel gabonais s’étaient plaints des charges qui devenaient de plus en plus lourdes, et le prix actuellement du litre de gasoil (1 080 francs CFA) avait été présenté comme un problème. Celui-ci devrait bientôt passer à 790 francs.

À la pompe, ce carburant est facturé 575 francs le litre. Pour y avoir accès, plusieurs opérateurs économiques n’hésitaient pas à s’approvisionner dans les stations-service, en dépit de l’interdiction. Espérons dès lors que cette baisse de près de 27% motivera les industriels à ne plus contourner la règle. Rien n’est moins sûr.

 
GR
 

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