Près de 9 mois après sa nomination, le directeur général du Budget et des Finances publiques (DGBFiP), Aurélien Marcel Mintsa Nguema, a été suspendu de ses fonctions par son ministre de tutelle, Charles M’Ba. Les rapports entre les deux hommes s’étaient tendus ces dernières semaines, selon nos informations.

Le directeur général du Budget et des Finances publiques, Aurélien Mintsa Mi Nguema. © D.R.

 

«Le directeur général du Budget et des Finances publiques est suspendu de ses fonctions jusqu’à nouvel ordre». La note du ministre des Comptes, Charles M’Ba, datée du lundi 17 juin et adressée au secrétaire général de ladite administration ne donne pas d’explications. Nos informations nous font dire néanmoins que les rapports entre Aurélien Marcel Mintsa Nguema et son supérieur hiérarchique n’étaient pas au beau fixe.

Des collaborateurs du ministre assurent en effet que les deux hommes ne s’étaient plus mis d’accord sur grand-chose depuis quelque temps, voire que leurs rapports s’étaient davantage tendus ces dernières semaines avec les déclarations du DGBFiP sur une hypothétique revalorisation de la Prime de performance budgétaire (PPB). Une sortie jugée hasardeuse qui avait conduit les secrétaires généraux du Budget et de l’Économie à démentir publiquement, en mai dernier. Ce qui n’avait pas plu au DGBFiP. Dès lors, le membre du gouvernement et le directeur général étaient presque  en conflit larvé.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Hérodote et Montesquieu, chacun en ce qui le concerne dira ceci à propos du pouvoir. « Donner le pouvoir à l’homme le plus vertueux qu’il soit vous le verrez bientôt changer d’attitude ».

    Transposer cette citation dans le contexte du Gabon, les exemples sont malheureusement légion. la preuve. Amen.

  2. axel MBALLA dit :

    Au Gabon, partout où se partagent des pans entiers de pouvoir, cela fait toujours penser à Émile-Auguste Chartier, plus connu sous le prénom de Alain, qui fut en fait un philosophe, journaliste, essayiste et professeur de philosophie français. L’homme, né le 3 mars 1868 à Mortagne-au-Perche et mort le 2 juin 1951 au Vésinet, avait travaillé sur la pensée rationaliste, individualiste et critique. Et, à propos de la nature, il disait «Dès que l’homme peut plus qu’il ne sait, il choisit le pouvoir et laisse le savoir».

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