Si son initiative paraissait difficilement réalisable, Sthemy Manuel Vinga, enseignant d’éducation physique et sportive (EPS) au lycée technique Nyonda Makita de Mouila, et ses copains, ont relevé avec maestria le pari de parcourir les 431 kilomètres séparant Mouila de Libreville. Le groupe parti du chef-lieu de la Ngounié, dans le cadre de la «Marche de la félicité», en soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), est arrivé dans la capitale, le 11 juin, après une dizaine de jours de marche, et ce, malgré les difficultés.

Sthemy Manuel Vinga (drapeau autour du cou) et ses compagnons de route, à l’esplanade de la mosquée Hassan II, à Libreville. © D.R.

 

Pari tenu pour le groupe de jeunes de Mouila, décidés de témoigner, à travers la «Marche de la félicité», leur soutien aux nouvelles autorités du pays, et à faire un plaidoyer pour la résolution des problèmes des jeunes de leur localité et du Gabon entier. Après 11 jours de marche, Sthemy Manuel Vinga et ses compagnons de route sont arrivés à Libreville, accueillis depuis la ville de Ntoum par des populations, enthousiastes. 

Partis de Mouila, ces coureurs d’un autre genre sont arrivés au PK12, à l’entrée de la ville, autour de 12h30, avant de rejoindre le PK0 et de parcourir le bord de mer en direction de la présidence la République, notamment à l’esplanade de la mosquée Hassan II. Épuisé, mais lucide, le groupe à Sthemy Manuel Vinga n’a pas perdu un iota de l’objectif qu’il s’est fixé en initiant cette marche. «Cette marche consiste aussi à les encourager, à continuer à faire davantage comme ils ont commencé à le faire pour la jeunesse gabonaise», a déclaré l’enseignant d’EPS.

Le groupe a en effet entrepris cette odyssée pour «aller féliciter le président de la République pour toutes les réformes engagées, et pour le coup d’État du 30 août qui s’est déroulé sans effusion de sang». Dans cette même veine, les marcheurs vont remettre à Oligui Nguema, le président de la Transition, un plaidoyer en faveur de la jeunesse gabonaise en général et de la Ngounié en particulier. 

«Je suis enseignant. Le principe général dans l’enseignement est d’accompagner l’élève qui a brillamment démarré pour l’encourager à améliorer ses performances. C’est ce que nous faisons actuellement»,  expliquait Manuel Vinga, à l’entame de cette épreuve.

Leur document qu’ils entendent remettre au chef de l’État comporte des points tels que la construction, dans la localité, d’une maison pour les personnes du troisième âge, la mise en place d’une zone industrielle à Mouila pour la transformation du bois et la transformation des produits agricoles. Il sollicite également la construction d’un Centre de formation des jeunes dans les métiers du bois, l’agriculture, l’élevage, la maçonnerie, l’électricité automobile et bâtiment, la construction des parcs et des salles de jeux pour l’épanouissement des enfants, ainsi que la construction des écoles de sports pour favoriser la pratique de tous sports.

À leur arrivée dans la capitale, ils ont été soutenus et escortés par une foule nombreuse et la police depuis le PK12 jusqu’à leur point de chute. En attendant une éventuelle rencontre avec le président de la République, les Marcheurs de la Félicité, comme ils ont été surnommés par la population, ont regagné les familles d’accueil. 

Leur histoire se raconte et témoigne, selon les observateurs, du fighting spirit, de l’abnégation et surtout de la résilience. «Face aux difficultés, ils auraient pu abandonner. Mais, ils ont tenu bon et ils sont arrivés au bout de leur initiative», a déclaré un des accompagnateurs. «Le président devrait les recevoir pour couronner leurs efforts et surtout pour les écouter. Parce qu’ils n’ont pas vraiment fait tout ça pour rien», a-t-il ajouté.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cash dit :

    VRAIMENT ridicule ! Les gens débordent d imagination pour attirer l attention d’Oligui afin qu il leurs donne un peu de pécule. Tiens demain je ferai avec mes copains Ngouoni/Libreville en saute mouton pour glorifier le CTRI

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