En 2023, les ressortissants africains ont déboursé 56,3 millions d’euros en frais de demande de visa, représentant 43% de toutes les dépenses mondiales dans ce domaine. Malgré cela, 704 000 de leurs demandes ont été rejetées, un pourcentage effarant qui démontre une réalité cruelle : l’UE s’enrichit au détriment des Africains.

Les ressortissants africains ont déboursé 56,3 millions d’euros en frais de demande de visa en 2023, mais plus de 700 000 demandes n’ont pas abouti. © D.R.

 

En 2023, les Africains ont été parmi les principaux demandeurs de visa Schengen, investissant massivement dans l’espoir d’entrer en Europe. Selon les données statistiques, ils ont déboursé 56,3 millions d’euros pour des demandes de visa, une somme non remboursable malgré le taux élevé de refus. Sur l’ensemble des demandes rejetées, 43,1 % provenaient de ressortissants africains, soit 704 000 réponses négatives.

Les Algériens, en tête des contributeurs malheureux, ont perdu plus de 13 millions d’euros en frais de demande de visa. Les Marocains ont suivi avec près de 11 millions d’euros, puis les Égyptiens, les Nigérians et les Tunisiens. Les Sénégalais, avec 2,11 millions d’euros dépensés pour des refus, ont vu leur taux de rejet frôler les 70 %, une situation encore plus alarmante pour les ressortissants du Congo-Brazzaville, de Guinée, du Mali et de Guinée-Bissau où les taux dépassent ce chiffre.

Ce tableau économique sombre s’aggravera avec l’entrée en vigueur, le 11 juin 2024, de l’augmentation des frais de visa Schengen décidée par l’Union européenne. Désormais, les Africains devront payer 90 euros au lieu de 80 euros pour chaque demande, ce qui portera les dépenses totales potentielles à 63 millions d’euros. Cette mesure, perçue comme une nouvelle barrière économique, risque d’alourdir encore davantage le fardeau financier des Africains cherchant à entrer en Europe.

Cette situation met en lumière une réalité préoccupante : alors que les Africains investissent des sommes considérables dans l’espoir d’une opportunité en Europe, l’UE bénéficie financièrement de ces tentatives souvent infructueuses. Les frais de visa non remboursables deviennent ainsi une source de revenus substantielle pour les États membres, au détriment des économies et des espoirs africains.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Eniga dit :

    Regardez chez vous le nombre de refus au visa et le traitements des gens avant de critiquer les autres.

  2. pépère dit :

    Oui et au Gabon, Quel est le montant des cautions que versent lmes étrangers et qui ne leur sont jamais remboursées ? Des milliards chaque année !

  3. De Kermadec dit :

    Qui empêche de pratiquer la réciprocité avec les ressortissants européens (espace Shengen)? si ce n’est que certains responsables politiques de certains pays? Oeil pour oeil, dent pour dent.

Poster un commentaire