Depuis son avènement en août 2023, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’est fait des aficionados un peu partout dans le pays. Entre des bistrots baptisés CTRI et autres associations soutenant son action, Sthemy Manuel Vinga, enseignant d’éducation physique et sportive (EPS) au Lycée technique Nyonda Makita de Mouila, a lui, choisi de lancer la «Marche de la félicité». Avec quelques copains, il s’est engagé à rallier Libreville à la marche, histoire de marquer son soutien à la Transition et de faire un plaidoyer pour la résolution des problèmes des jeunes de sa localité et du Gabon entier.

Sthemy Manuel Vinga (Drapeau autour du cou) et ses compagnons de route. © D.R.

 

Depuis le 1er juin, l’enseignant d’éducation physique et sportive (EPS) au Lycée technique Nyonda Makita de Mouila, Sthemy Manuel Vinga, a entrepris un challenge et non des moindres. Il entend marcher les 431 kilomètres qui séparent Mouila de Libreville dans le but de marquer sa reconnaissance aux actions posées par la Transition en faveur des populations et transmettre au président de la République le message de la jeunesse de la Ngounié. 

À chacun sa formule pour marquer son soutien au CTRI. En poste depuis le 30 août 2023, le groupe de militaires conduit par le général Brice Clotaire Oligui Nguema a visiblement «redonner espoir au peuple gabonais», et ce, après des années de marasme économique, politique et social. C’est donc pour leur témoigner leur soutien que le groupe de jeunes de la Ngounié a entamé ce périple.

Il a débuté à dans la capitale provinciale par la traversée à la nage du fleuve éponyme avant la marche vers Libreville. «J’ai commencé la Marche de la félicité par l’épreuve de natation. C’est quelque chose que j’ai gardé secret. Je ne voulais pas communiquer. Pour moi, il n’y avait pas d’inquiétude parce que c’est quelque chose que je fais depuis le primaire. C’est une manière de prouver à certaines personnes que nous ne sommes pas des tricheurs. Car, ils ont commencé à dire, ils vont prendre la voiture», a rassuré Sthemy Manuel Vinga au départ de son voyage. 

Si le groupe a entrepris cette odyssée, il y a bien une raison. Pour eux, Mouila, ses environs et le Gabon entier sont en mouvement. Ils font remarquer les travaux des voiries urbaines de la localité effectués par le génie militaire, l’ouverture des pistes dans les départements, les travaux de la route Ndende – Doussala vers la frontière avec le Congo, les travaux de la route vers Pegnoundou-Tchibanga. Et cette marche consiste donc «à aller féliciter le président de la République pour toutes les réformes engagées, et pour le coup d’État du 30 aout qui s’est déroulé sans effusion de sang». 

© D.R.

Dans cette même veine, Manuel Vinga et ses compagnons entendent remettre à Oligui Nguema un plaidoyer en faveur de la jeunesse gabonaise en général et de la Ngounié en particulier. «Je suis enseignant. Le principe général dans l’enseignement est d’accompagner l’élève qui a brillamment démarré pour l’encourager à améliorer ses performances. C’est ce que nous faisons actuellement», a-t-il déclaré à nos confrères de Gabonactu.com.

Le document à remettre au chef de l’État comporte des points tels que la construction, dans la localité, d’une maison pour les personnes du troisième âge, la mise en place d’une zone industrielle à Mouila pour la transformation du bois et la transformation des produits agricoles. Il sollicite également la construction d’un Centre de formation des jeunes dans les métiers du bois, l’agriculture, l’élevage, la maçonnerie, l’électricité automobile et bâtiment, la construction des parcs et des salles de jeux pour l’épanouissement des enfants, ainsi que la construction des écoles de sports pour favoriser la pratique de tous sports. 

Sur le plan national, le plaidoyer prône l’introduction, dans les programmes scolaires, des cours de droit, d’entrepreneuriat et d’informatique, de la 6e à la terminale. L’enseignant explique en effet que «les jeunes doivent avoir connaissance du droit très tôt afin d’éviter certaines dérives». Il précise également que «le cours d’entrepreneuriat permet aux jeunes de se lancer dans des activités génératrices de revenus assez tôt», tandis que le cours d’informatique de la 6e en terminale permettra aux jeunes d’être plus dynamiques.

L’agenda prévoit que les marcheurs bouclent les 431 km en 11 jours, soit environ 40 km par jour. Ils devront courir, une heure chaque jour, avant de continuer la marche jusqu’à 18 heures, puis chercher une case où passer la nuit. Vivement que leur action reçoive un écho du côté du palais du bord de mer.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Le ridicule ne tue pas. Et pourtant le Gabon manque d’agriculteurs. Ils pourraient utiliser cette force à faire des plantations plutôt que faire la ruée vers l’or pour mendier des miettes comme 0tout bon fainéant gabonais, pays de moutons bénis oui oui.

  2. Cash dit :

    Va t on s’ensortir un jour ?

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Un célèbre président a sortie ceci : « les 5 doigts de la main n’ont pas la même taille ». Chacun exprime son soutient au CTRI à sa manière.

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