Après les ateliers pratiques et autres formations débutés le 27 mai dans le cadre de la 2e édition du Salon de l’autisme Afrique, les conférences scientifiques ont débuté ce vendredi 31 mai, plongeant ainsi les différents participants dans le vif du sujet. Lançant ces travaux, la ministre des Affaires sociales a exhorté à construire un avenir où chaque TSA, quelle que soit sa différence, trouve sa place dans la société. 

Nadine Nathalie Awanang ouvrant les travaux, le 31 mai 2024. © GabonReview

 

Ce vendredi 31 mai, la ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang épse Anato, a ouvert les travaux des conférences scientifiques de la 2e édition du Salon de l’autisme Afrique. Un colloque, qui, a indiqué le Pr Simon Ategbo lors de sa conférence inaugurale, devrait permettre de mettre les patriciens à jour sur les données épidémiologiques de TSA (Troubles du spectre de l’autisme, de faire l’harmonisation des outils diagnostics, d’établir le circuit du patient, d’impliquer le gouvernement pour améliorer le bien-être de l’enfant et de l’adolescent TSA, d’établir les partenariats sud-sud et surtout, public-privé.

L’inclusion des autistes pose problème

Ce, dans un contexte où la prise en charge et l’inclusion des autistes posent problème à plusieurs niveaux. Ce salon dit Salon de l’Autisme Afrique 2024, a souligné Nadine Nathalie Awanang, est une initiative collégiale du Centre national Ndossi et Akomgha, le centre de prise en charge des enfants autistes et trisomiques du Gabon qui dépend du ministère des Affaires sociales, et de plusieurs associations gabonaises et d’Afrique telles que Gravir les montagnes du Gabon et Solution autisme Cameroun. Président du comité d’organisation de ce colloque, le président de Gravir les montagnes a d’ailleurs lu un récit émouvant.

Il a plongé l’assistance dans «la problématique encore entière de l’inclusion scolaire et sociale des enfants autistes en particulier et de ceux vivant avec un handicap en général». Dans le pays, a relevé Romuald Nang Otogo, «ça coûte cher» de prendre en charge un enfant autisme. «Nous n’osons pas évoquer la situation des enfants et des familles en province et dans les zones reculées. Là-bas, l’accès aux soins de base pose encore problème», a-t-il dit interpellant les autorités via le ministre des Affaires sociales qui pour sa part a souligné que l’autisme constitue un véritable défi de santé publique en Afrique.

Instantanés des travaux à Libreville. © GabonReview

Des altérations…

Notamment, en ce sens que la personne diagnostiquée vit avec des altérations de la communication, sociales et des mouvements restreints et répétitifs. «Si ces altérations sont connues, la prise en charge n’est cependant pas efficiente. De ce fait, toute la famille s’en trouve atteinte au point de devenir un phénomène social», a déclaré Nadine Nathalie Awanang pour qui le Salon de l’autisme 2024 offre donc l’opportunité de contribuer à l’effort de sensibilisation et à l’action en faveur de l’inclusion des personnes TSA, réfléchir à leur situation dans tous les domaines (social, culturel, économique et politique).

Mais aussi, de s’engager à créer un environnement plus inclusif et bienveillant. «Il est question pour nous de ne ménager aucun effort dans les sensibilisations aux nouvelles méthodes de prise en charge», a-t-elle dit. «Nous avons le devoir de construire un avenir où chaque TSA, quelle que soit sa différence trouve sa place dans notre société», a soutenu Nadine Nathalie Awanang selon qui, pour le Gabon ce salon qui s’achève le samedi 1er juin, revêt une importance particulière.

 
GR
 

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