Le livre sera une nouvelle fois à l’honneur cette semaine à Libreville qui, après avoir accueilli il y a quelques jours le Salon féminin du livre, recevra dès ce jeudi 30 mai la troisième édition du Festival international du livre gabonais et des arts (Filiga). Cette édition, qui se tiendra jusqu’au 1er juin, est organisée sous le thème «Face à l’histoire, réécrire et vivre son époque».

Les officiels, dont Rosny Le Sage Souaga, le 28 mai 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Du 30 mai au 1er juin, se tiendra à Libreville la 3e édition du Festival international du livre gabonais (Filiga) sous le thème «Face à l’histoire, réécrire et vivre son époque». Selon le président du comité d’organisation, l’écrivain Rosny Le Sage Souaga, une interpellation lancée à l’écrivain qui doit faire face aux différents bouleversements sociopolitiques de l’Afrique actuelle. Avec cette édition, ont fait savoir les organisateurs le 28 mai, l’idée est d’explorer la manière les écrivains et les artistes se réapproprient le passé pour mieux comprendre le présent et imaginer l’avenir.

Estimant que la littérature est un outil «puissant» permettant de revisiter l’histoire collective africaine, questionner les récits officiels et donner de la voix aux marginalisés et oubliés, ils voient en ce festival l’occasion de mettre en relief les échanges interculturels entre les différentes traditions littéraires. «Il est temps que nous donnons notre position, que nous donnons notre ressenti. Et comme vous le savez, l’écrivain est un conseiller. C’est un type qui sensibilise. Les écrivains sont des acteurs très importants dans la reconstruction dans l’histoire du pays», a déclaré Rosny Le Sage Souaga.

La Côte d’Ivoire à l’honneur

Chaque année un pays étant mis à l’honneur, après le Cameroun lors de la deuxième édition en 2023, la Côte d’Ivoire sera sous les feux des projecteurs cette année 2024. Ce sera également l’occasion pour le public attendu nombreux de découvrir les écrits et les écrivains de ce pays à travers les stands d’expositions et autres ateliers d’écritures. Bien d’autres pays seront tout aussi représentés à l’instar du Canada avec Edgard Gousse. Professeur, écrivain et conférencier, il est l’auteur du roman, « Le Sorcier de la Maison Blanche ». Il a affirmé le 28 mai, que sa présence au Gabon est le fruit de son goût pour l’errance.

Le Togo sera tout aussi représenté avec l’artiste slameur, Bravo connu pour ses textes très dénonciateurs. «Nous aurons droit à de la poésie orale qui choque, qui dénonce. J’espère apporter ma pierre à l’édifice», a-t-il déclaré. En tout, près de 18 nationalités se compteront durant ces rencontres de trois jours au Musée nationale de Libreville. Des auteurs gabonais et étrangers de renom qui au-delà des rencontres entre eux pour tisser des liens et créer des ponts entre les cultures, partageront avec le public leurs expériences, leurs idées et leurs œuvres.

 
GR
 

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