À travers une visite des sites retenus pour accueillir les ateliers pratiques et autres formations le 27 mai, le ministre des Affaires sociales a ouvert les activités prévues pour le lancement de la deuxième édition du salon de l’autisme Afrique à Libreville. Cette rencontre qui réunit environ seize pays, sera marqué par une conférence scientifique les 31 mai et 1er juin et devrait déboucher sur des propositions concrètes pour une meilleures prises en charges des autistes en Afrique.

Nadine Nathalie Awanang épse Anato (micro) lors de sa visite à Jeanne Ebori. © GabonReview

 

Après la première édition tenue au Cameroun, le Gabon accueille depuis le 27 mai, la deuxième édition du salon de l’autisme Afrique. Un concept de plusieurs associations africaines réunies en fédération pour une meilleure prise en charge et un meilleur suivi de l’autisme en Afrique. L’enjeu, trouver des mécanismes pour permettre aux gouvernants d’accompagner les autismes, des enfants vulnérables par définition, et faire découvrir cette pathologie que beaucoup de parents ignorent, notamment en Afrique. Seize pays y participent, y compris l’Inde à travers une délégation.

Sous le thème «TND : Suivi, accompagnement pragmatique et efficient en Afrique», cette deuxième édition s’est ouverte le 27 mai à Libreville par une visite du ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang épse Anato, des sites accueillant des ateliers pratiques des enfants autistes avec leurs parents sous la supervision de leurs enseignants au centre national Ndossi et Akomgha, des formations des encadreurs audit centre, ainsi que des formations du personnel médical et autres parties prenantes œuvrant pour une meilleure prise en charge de l’autisme au CHU mère et enfant Jeanne Ebori.

Instantanés de la journée du 27 mai 2024. © GabonReview

«Pour les ateliers pratiques, on apprend au parent comment aider l’enfant de sorte qu’à la maison, le parent lui-même s’approprie et il sait comment faire des petits ateliers. Et là c’est encore mieux», a fait savoir Romuald Nang Otogo, le président de l’association Gravir les montagnes, par ailleurs président du comité d’organisation du salon autisme. «Ici à Jeanne Ebori, c’est beaucoup plus axé sur l’accompagnement, la prise en charge, comment établir le diagnostic», a-t-il ajouté indiquant que ces formations se tiennent tout aussi à l’Université Omar Bongo (UOB) avec des étudiants en psychologie.

L’idée du salon, est d’amener chaque pays à mettre en place des mécanismes d’accompagnement et de suivi des enfants autistes. Notamment en matière d’inclusion et insertion scolaire. «Aujourd’hui, c’est des privés qui essaient d’accepter les enfants autistes mais ces privés coûtent chers», a relevé Romuald Nang Otogo. Il mettait pour ainsi dire en exergue, les coûts financiers plutôt lourds que doivent supporter les parents des autistes. «Si l’État n’est pas derrière, ce n’est pas possible», a-t-il commenté. «De vendredi à samedi, ce sera la grande conférence scientifique qui aura lieu au Radisson Blue. La population est invitée à y participer pour poser toutes les questions», a-t-il informé.

 
GR
 

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