Reprise d’Assala : boulevard ouvert aux investisseurs

Après l’échec du trader genevois Vitol, la voie est désormais dégagée pour tous les acteurs intéressés par les actifs de Carlyle opérés par Assala Energy dont l’État gabonais a déjà annoncé la péremption. Le droit de passage jusqu’à la GOC est néanmoins délivré exclusivement par la banque africaine Premier Invest durant les six prochains mois.

Après Vitol, la charge revient désormais à  Premier Invest de trouver le milliard de dollars nécessaire au rachat des actifs de Carlyle opérés par Assala Energy. © D.R.

Dans l’opération de préemption des actifs de Carlyle opérés par Assala Energy, les jeux ne sont pas faits. Tout ou presque est encore jouable après que le trader genevois Vitol, ex-négociateur exclusif avec Gabon Oil Company (GOC) a échoué à trouver le milliard de dollars nécessaire au rachat par l’État gabonais des permis détenus par l’américain Carlyle. À l’heure actuelle, le boulevard est donc grand ouvert à tous les investisseurs intéressés par les 40 000 à 45 000 barils par jour représentant les actifs du fonds d’investissement américain.

Si Africa Intelligence indique que tout acteur intéressé «peut directement négocier avec la GOC», il n’en demeure pas moins que depuis quelque temps un nouveau négociateur exclusif a été désigné par Libreville. C’est désormais Premier Invest qui délivre désormais le droit de passage jusqu’à la GOC dans le cadre de ce dossier. La petite banque d’investissement dirigée par le Camerounais René Awambeng a signé récemment un mandat exclusif de six mois. Elle a fort à faire et les Américains ont commencé à montrer des signes d’impatience.

Si elle y parvient, Premier Invest devrait empocher gros. La structure aurait signé pour une commission de 3%, soit 30 millions de dollars, croit savoir Africa Intelligence. Vitol et Gunvor restent néanmoins dans la course pour épauler la GOC dans ce dossier.