Future cité administrative : Le gouvernement planche sur l’imbroglio de Plaine-Orety
Face au sempiternel problème des charges locatives de l’État, le gouvernement a, depuis janvier 2024 et en Conseil des ministres, entériné deux projets de décret portant déclaration d’utilité publique de parcelles avec pour objectif l’érection d’une Cité administrative. C’est dans ce sens que le Premier ministre de la Transition a présidé, le 24 mai, une séance de travail en vue de cerner les avancées du cas de Plaine-Orety dont le dossier est désormais sur sa table.
Les charges locatives de l’État constituent un gouffre financier que le gouvernement peine à endiguer. Afin d’y faire face, l’Exécutif a choisi de déclarer d’utilité publique plusieurs zones de Libreville. Pour examiner plus méticuleusement ce dossier, notamment en ce qui concerne Plaine-Orety où d’énormes grommellements se font entendre, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a devisé, le 24 mai, avec les chefs des départements ministériels concernés.
Avec les ministres de l’Intérieur (Herman Immongault), de l’Habitat (Ludovic Megne), et du Budget (Charles Mba), ainsi que le gouverneur de la province de l’Estuaire, Françoise Dikoumba, le patron de l’Administration centrale a examiné le dossier, constant, au regard des informations en leur possession que «les personnes habitant cette zone avaient été indemnisées non seulement dans le cadre des bassins versants mais aussi dans les opérations de recensements qui avaient été faites».
17 hectares y seront aménagés pour accueillir les bâtiments administratifs. Et le gouvernement, selon le chef du département Habitat, s’attèle déjà à régler au plus vite ce dossier. «Le but est de revoir ce dossier urgent. Les cités administratives vont permettre à l’Etat de faire des économies», a déclaré Ludovic Megne, rappelant par ailleurs que le Premier ministre veut aller vite. «Nous allons travailler et trouver ce qu’il faut afin de nous mettre dans les délais», a-t-il assuré.
Dans quelques mois donc, ce quartier du premier arrondissement de Libreville sera rasé. La zone va abriter des bâtiments administratifs. Il est prévu d’y construire plusieurs ministères, permettant de sortir l’administration publique du cycle infernal de location engloutissant des milliards de francs mensuels et donner à cette zone un visage plus moderne au bénéfice de la capitale gabonaise.
Il subsiste cependant des mécontents. Aussi, le chef du gouvernement ambitionne de résoudre définitivement le problème d’autant plus que beaucoup craignent désormais de se voir déguerpir du jour au lendemain sans qu’aucun suivi ne leur soit proposé. En l’occurence, il s’agit concrètement de retrouver les documents relatifs aux indemnisations dont une franche de la population a bénéficié par le passé. Les membres du collectif des propriétaires laissent cependant entendre que le précédent régime avait déjà jeté les bases d’un accord avec les futurs déguerpis.
Quoi qu’il en soit le ministre l’habitat a fait savoir, au sortir de cette rencontre, que l’administration travaille d’arrache-pied sur la traçabilité de toutes les personnes ayant géré ce dossier. «Il s’agit de connaître les personnes qui ont reçu de l’argent par rapport à ce projet», a-t-il précisé, fustigeant le fait que «pour le même site, on ne peut pas percevoir deux ou trois fois l’argent». La séance travail a été l’occasion pour le gouvernement d’inviter les populations à ne plus entreprendre les travaux de construction sur cette zone.
1 Commentaire
Enfin une bonne nouvelle ! Nous sommes un peu épuisé de ses ministères caché et administrations étatiques qui louent. Plus d’économie pour l’État à défaveur des comptes bancaires de certaines personnes.